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le public, si facile à contenter en ces matières, contre les
fausses interprétations que peuvent parfois lui imposer
ceux qui, se plaçant à la tète de la science, ont la préten-
tion d'en diriger le mouvement. Que de sauteurs, c'est pé-
nible à dire, sont sortis tout fringants de leurs cerveaux !
Une ressource considérable manquait et manque encore
aux travailleurs: des catalogues. Il ne suffit pas que des
collections plus ou moins accessibles aient été lentement
formées en divers lieux ; il faudrait que des descriptions
exactes et môme des planches pussent se rapprocher dans
le cabinet de l'érudit pour lui fournir le moyen facile de
ces confrontations réitérées desquelles découlent, nous le
répétons, les plus heureuses déductions. Voyez le Louvre,
ce trésor de modèles, cette mine inépuisable de renseigne-
ments, et regardez ce que sont ses catalogues. L'Etat n'a-
masse-t-il donc à si grand frais les monuments de l'antiquité
dans ces salles splendide que pour en accroître la magni-
ficence? De nouvelles et nombreuses acquisitions ont été
faites et elles sont encore, quant à leur signification, lettre
morte pour le public. Le musée dit de Campana attend,
depuis bientôt huit ans, son historiographe pour la céra-
mique grecque, qui en constitue la partie la plus intéres-
sante. Que nous ayons au moins des catalogues, raisonnes
ou non. Dites-nous enfin ce que vous pensez ou si vous ne
pensez rien de ces monuments en terre cuite, dont la va-
riété excite à un si haut point notre admiration et notre
curiosité. L'absence de répertoires détaillés est regrettable
à tous égards, nous osons le dire; elle compromet les
hautes études, qu'elle laisse sans guide dans ce dédale ; elle
amoindrit la considération qui s'attache à la personne et
au savoir des maîtres
le public, si facile à contenter en ces matières, contre les
fausses interprétations que peuvent parfois lui imposer
ceux qui, se plaçant à la tète de la science, ont la préten-
tion d'en diriger le mouvement. Que de sauteurs, c'est pé-
nible à dire, sont sortis tout fringants de leurs cerveaux !
Une ressource considérable manquait et manque encore
aux travailleurs: des catalogues. Il ne suffit pas que des
collections plus ou moins accessibles aient été lentement
formées en divers lieux ; il faudrait que des descriptions
exactes et môme des planches pussent se rapprocher dans
le cabinet de l'érudit pour lui fournir le moyen facile de
ces confrontations réitérées desquelles découlent, nous le
répétons, les plus heureuses déductions. Voyez le Louvre,
ce trésor de modèles, cette mine inépuisable de renseigne-
ments, et regardez ce que sont ses catalogues. L'Etat n'a-
masse-t-il donc à si grand frais les monuments de l'antiquité
dans ces salles splendide que pour en accroître la magni-
ficence? De nouvelles et nombreuses acquisitions ont été
faites et elles sont encore, quant à leur signification, lettre
morte pour le public. Le musée dit de Campana attend,
depuis bientôt huit ans, son historiographe pour la céra-
mique grecque, qui en constitue la partie la plus intéres-
sante. Que nous ayons au moins des catalogues, raisonnes
ou non. Dites-nous enfin ce que vous pensez ou si vous ne
pensez rien de ces monuments en terre cuite, dont la va-
riété excite à un si haut point notre admiration et notre
curiosité. L'absence de répertoires détaillés est regrettable
à tous égards, nous osons le dire; elle compromet les
hautes études, qu'elle laisse sans guide dans ce dédale ; elle
amoindrit la considération qui s'attache à la personne et
au savoir des maîtres