Biardot, E. Prosper: Les terres-cuites grecques funèbres dans leur rapport avec les mystères de Bacchus: accompagné d'un Atlas de 54 planches noires et coloriées (Band 1) (Paris, 1872)

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Dans l'ancienne Campanie, Capoue, Nola, Santa-Maria,
Calvi, etc., ont donné leur part. Ces localités, dont les tom-
beaux ont été tant de fois fouillés, produisent des terres-
cuites remarquables, surtout en ce qu'elles accusent deux
procédés de fabrication extrêmement différents. Les unes,
modelées avec une argile très-fine, se recommandent par
la beauté et l'élégance de leur style ; les autres, pétries
d'une terre grossière et qui semble n'avoir subi aucune
préparation, n'offrent que des formes, je ne dirai'pas ar-
chaïques, ce serait leur reconnaître un mérite qu'elles ne
possèdent même pas, mais absolument négligées et com-
munes.

Les tombeaux de l'Etrurie, sans être généreux, n'ont pas
été stériles.

La Sicile, où les mystères de Dionysos et le culte de
Déméter avaient trouvé leurs plus fervents adeptes, où
l'initiation était une pratique vraiment nationale, nous
donne également des monuments de terre cuite. Mais,
contradiction qu'on ne s'explique pas, ils sont moins
beaux de style et moins bien conservés que dans le sud de
la Péninsule italique.

On a trouvé aussi de ces précieux objets dans quelques
localités del'Asie-Mineure. Le Musée de l'Ermitage, à Saint-
Pétersbourg, est riche en produits de ces contrées. Tarse
de Cilicie est brillamment représentée au Musée du
Louvre par la collection de M. Lauglois. Cette fécondité
s'explique dans une terre qui est le point de départ des
idées religieuses primordiales auxquelles se rattachent les
cultes mystiques.

Les fouilles opérées, il y a une vingtaine d'années en-