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chesXLVUI, XL1X, qui n'ont éprouvé, depuis leur décou-
verte, que très-peu de détérioration. Cette couleur s'est
convertie en petits cristaux agglomérés sur divers points
de la surface des vases où elle avait été appliquée.
Oàce à leur cristallisation, ces résidus ont conservé tout
leur éclat.

Nous ignorons les procédés qu'employaient les anciens
pour l'application de la couleur sur les terres-cuites ; il est
à supposer que ce n'était pas une simple détrempe, et qu'ils
avaient recours à une substance qui leur assurait pour un
certain temps quelque fixité. Cette substance s'est dissipée
en laissant plus ou moins intactes les matières colorantes,
qui, par la perte de cet apprêt, sont devenues, comme nous
l'avons dit, d'une délicatesse et d'une volatilité extrêmes,
signes certains de leur antiquité. Les restaurateurs ou les
ialsificateurs (on n'est jamais bien certain de les distinguer
les uns des autres) ont employé divers moyens pour res-
tituer les peintures disparues : la détrempe, la gomme, le
blanc d'œuf, l'buile ; tout cela sans succès. L'enlumi-
nure moderne appliquée sur les terres-cuites présente un
aspect gras et pâteux; elle résiste au frottement du doigt.
Elle donne à l'œil cette impression particulière que causent
les cacbemires menteurs de l'Europe en regard de la colo-
ration douce, mate et moelleuse des tissus de l'Inde. Dans
aucun cas il n'est bon de reprendre, même sur traces ori-
ginelles, une peinture détériorée ; les couleurs modernes,
même délayées simplement dans l'eau, ne peuvent s'har-
moniser sous aucun rapport, et quelques précautions qu'on
prenne, avec ce qui reste de l'ancienne. L'illusion est im-
possible. Aussi ce mode de restauration a-t-il été aban-
 
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