Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 2.1881(1883))

C'est en 1832 que son premier travail avait été pu-
blié, quand il rencontra l'occasion de s'occuper des
monnaies du bas Empire : un véritable trésor avait été
mis à sa disposition. Deux riches collections de mé-
dailles de cette époque venaient d'être réunies, à la
suite de la mort d'un de leurs propriétaires.

Le jeune lieutenant, en voulant étudier ces médailles,
ne tarda pas à s'apercevoir que cette branche de la
numismatique était encore dans un véritable chaos, et
que toutes les tentatives que l'on avait faites pour l'en re-
tirer étaient restées infructueuses. Il se mit à l'œuvre et
son coup d'essai fut un coup de maître. En 1836, il pu-
blia YEssai de classification des suites monétaires
byzantines, ouvrage demeuré classique, qui lui valut
le prix de numismatique que l'Académie des inscrip-
tions et belles lettres lui décerna ; trois ans plus tard, il
était nommé correspondant de cette compagnie; il
était alors capitaine et professeur de mécanique à
l'école d'application, qu'il avait quittée quelques années
auparavant.

Le succès qu'il venait d'obtenir, les relations qui
s'établirent entre lui et les savants qui s'occupaient
de la science des rnédailJes décidèrent de la vocation de
M. de Saulcy, qui dès lors se voua à l'étude des anti -
quités nationales. En 1838, le Duc d'Orléans l'avait vu
à Metz, et, charmé de sa nature vive et franche, de sa
conversation si attrayante et si intéressante, il l'avait
appelé à Paris, et l'avait fait nommer conservateur du
Musée d'artillerie. En 1842, il avait remplacé à l'Ins-
titut le célèbre numismate Mionet.

Les monnaies gauloises n'avaient pas encore été