Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 2.1881(1883))

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nouvelles sources ont aussi fait découvrir des restes
d'anciennes constructions, des bassins en pierre et en
brique, ainsi que des fragments de colonnes et de cha-
piteaux de style arabe, semblant indiquer qu'une ou
plusieurs sources avaient été captées sous le règne des
Califes. Cette assertion se trouve confirmée par ce fait
qu'on a aussi trouvé dans ces excavations des monnaies
arabes. Il n'est donc pas douteux que des établisse-
ments thermaux existaient là à l'époque des Califes,
établissements qui ont fini par tomber en ruines et
disparaître sous la domination des Mamelouks.

D'autres objets remontant à une époque beaucoup
plus reculée ont été également trouvés en grand nom-
bre. Ce sont des silex taillés qui, d'après l'opinion du
célèbre et regretté Mariette Pacha, ne remontent pas
au delà de l'époque historique où ces instruments de
silex étaient fort employés à différents usages parles
anciens Egyptiens. Ces débris de l'industrie primitive
de l'homme se composent principalement de lames
aiguës et tranchantes pouvant servir de couteaux, de
pointes de lances et de flèches, et présentent, généra-
lement, une face plane et un dos à arête triangulaire.

Les sources dont il va être question sont toutes si-
tuées à trente-trois mètres au dessus du niveau moyen
des eaux du Nil, et se trouvent sur le même plateau
distant de 3 kilomètres du village d'Hélouan, sur la rive
droite du fleuve, et en face de Bedrechein, village situé
sur la rive gauche, sur l'emplacement de l'ancienne
Memphis, et qui est une station du chemin de fer de la
Haute-Egypte et du Fayoum.

L'étendue du plateau des sources est d'environ