Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 2.1881(1883))

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ce qui, d'ailleurs, pourrait se faire sans qu'on eût à
craindre la moindre altération.

Les eaux que nous venons d'examiner dans ce travail
et que recommandent la nature et les proportions des
matières salines, ou de l'élément sulfureux qu'elles
contiennent, ne peuvent évidemment qu'exercer la plus
heureuse influence dans les cas nombreux où la médi-
cation thermale se trouve indiquée.

On ne peut pas dire assurément, que c'est seulement
par l'action propre des principes minéralisateurs des
eaux employées aux sources mêmes que les organisa-
tions, profondément altérées, peuvent être heureuse-
ment modifiées, car les bons effets produits par ces
eaux ne sont pas toujours liés avec la nature et les pro-
portions des principes qui les minéralisent. Certaines
causes qui n'ont pas encore été assez étudiées, inter-
viennent indubitablement pour assurer leur efficacité.
C'est ainsi que, d'après les nombreuses observations-
faites à diverses sources de France, par le professeur
Scoutteten de Strasbourg, les eaux thermales, au mo-
ment où elles émergent des profondeurs de la terre, se
trouvent dans un état d'activité exceptionnelle ; il s'y
passe, dit-il, des actions chimiques productives de
phénomènes électriques, et c'est à ces manifestations
de l'électricité qu'il faut rapporter les effets généraux
des eaux thermales employées à leurs sources ; d'où il
faudrait conclure que c'est cette action électrique sur
l'organisme qui guérit les diverses affections contre
lesquelles on a recours aux eaux minérales employées à
leurs sources.

Cependant, on ne saurait contester l'action propre,