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pouvais affirmer d'une tablette appartenant à Rogers-
Bey, qu'elle « provenait d'un tombeau avoisinant le
« groupe encore inconnu des tombes de la famille de
« Hrihor ; » en réalité elle provient de la cachette de
Deir-el-Bahari, où nous avons rencontré la momie pour
laquelle elle avait été écrite.
Rechercher l'emplacement de ces hypogées royaux
était donc, si non le principal, du moins l'un des princi-
paux objets du voyage que j'entrepris dans la Haute-
Egypte aux mois de mars et d'avril 1881. Je n'avais pas
l'intention d'opérer des sondages ou d'installer des chan-
tiers de fouilles dans la nécropole thébaine ; la tâche
était bien autrement difficile. Il s'agissait d'arracher
aux fellahs le secret qu'ils avaient si fidèlement gardé
jusqu'alors. Un seul point m'était acquis : les principaux
vendeurs d'antiquités étaient un certain Abd-er-Rassoul
Ahmed, de SheikhAbd-el -G-ournah,etun certain Mous-
tapha Aga Ayacl, vice-consul d'Angleterre et cle Bel-
gique à Louxor. M'attaquer à ce dernier n'était pas
chose aisée ; couvert qu'il était de l'immunité diploma-
tique, il échappait aux poursuites de l'administration
des fouilles. Le 4 avril, j'envoyai au chef de la police
de Louxor Tordre d'arrêter Abd-er-Rassoul Ahmed,
et je demandai par télégramme à S. E. Daoud Pacha,
moudir de Qénéh, ainsi qu'au Ministère des Travaux
publics, l'autorisation d'ouvrir une enquête immédiate
contre ce personnage. Interrogé, à bord du bateau,
par M. Emile Brugsch d'abord, puis par M. de Roche-
monteix qui voulut bien me prêter le secours de son
expérience, il nia tous les faits que je lui imputais
au témoignage presque unanime des voyageurs euro-
pouvais affirmer d'une tablette appartenant à Rogers-
Bey, qu'elle « provenait d'un tombeau avoisinant le
« groupe encore inconnu des tombes de la famille de
« Hrihor ; » en réalité elle provient de la cachette de
Deir-el-Bahari, où nous avons rencontré la momie pour
laquelle elle avait été écrite.
Rechercher l'emplacement de ces hypogées royaux
était donc, si non le principal, du moins l'un des princi-
paux objets du voyage que j'entrepris dans la Haute-
Egypte aux mois de mars et d'avril 1881. Je n'avais pas
l'intention d'opérer des sondages ou d'installer des chan-
tiers de fouilles dans la nécropole thébaine ; la tâche
était bien autrement difficile. Il s'agissait d'arracher
aux fellahs le secret qu'ils avaient si fidèlement gardé
jusqu'alors. Un seul point m'était acquis : les principaux
vendeurs d'antiquités étaient un certain Abd-er-Rassoul
Ahmed, de SheikhAbd-el -G-ournah,etun certain Mous-
tapha Aga Ayacl, vice-consul d'Angleterre et cle Bel-
gique à Louxor. M'attaquer à ce dernier n'était pas
chose aisée ; couvert qu'il était de l'immunité diploma-
tique, il échappait aux poursuites de l'administration
des fouilles. Le 4 avril, j'envoyai au chef de la police
de Louxor Tordre d'arrêter Abd-er-Rassoul Ahmed,
et je demandai par télégramme à S. E. Daoud Pacha,
moudir de Qénéh, ainsi qu'au Ministère des Travaux
publics, l'autorisation d'ouvrir une enquête immédiate
contre ce personnage. Interrogé, à bord du bateau,
par M. Emile Brugsch d'abord, puis par M. de Roche-
monteix qui voulut bien me prêter le secours de son
expérience, il nia tous les faits que je lui imputais
au témoignage presque unanime des voyageurs euro-