Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 2.1881(1883))

trois fils : T'otphtahewônkh, T'othorewônkh et Nimrod,
De même que la famille des Ramessides se perpétuait
en des reines qui transmettaient à leurs enfants des
droits héréditaires, elle se perpétuait en des princes
qui avaient quelques uns des titres et des honneurs de
la royauté. Un Ramsès de cette famille n'avait pas be-
soin de porter l'uraeus et la double couronne, pour que
ses fils fussent qualifiés fëîs royaux, pas plus que la
petite Moutemhât n'avait besoin d'arriver à l'âgé de
puberté pour recevoir l'épithète d'épouse royale. Un
fils de Ramsès était allié nécessairement à Is lignée des
grands-prêtres d'Ammon : il avait donc quelque droit
à s'en aller rejoindre et les momies de cette race et
celles des Pharaons de la XlX^dynastie, ses ancêtres.
Le grand-prêtre Wouapout le fit déposer dans la ca-
chette comme dans un tombeau de famille, faute de
savoir où mettre la momie de ce Ramsès déchu.

Voilà bien des hypothèses, où j'aurais voulu n'avoir
à présenter que des faits certains. Votre Excellence me
pardonnera d'avoir employé tant de temps et de papier
à ce travail de conjectures. Peut-être aurais-je mieux
fait de lui rappeler que l'espace nous manque et qu'il
a fallu démanteler une des salles anciennes pour y expo-
ser les momies royales qui fout du Musée de Boulaq un
musée unique au monde. J'ai l'assurance que Votre
Excellence ne voudra pas nous laisser longtemps dans
la gêne et hâtera la construction des salles nécessaires
à étaler dignement toutes nos richesses nouvelles.