Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 3.1882(1883))

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médiane des organes susjacents, la moitié droite du
cœur normal, avec les vaisseaux du foie qui sont
placés sous le diaphragme au même côté, compenserait
en poids et en volume l'autre moitié du cœur gauche,
qui dans la verticale est plus grande, et en consé-
quence, asymétrique de position.

Je ne crois pas nécessaire d'entrer ici dans les détails
qui appartiennent au domaine direct des sciences
médicales pures. Mais je suis obligé de dire un mot
pour expliquer par quelques raisons spéciales cette
absence de symétrie du cœur, ou, pour être plus clair,
cette inclinaison normale au côté gauche.

Tous les fluides, selon les lois de l'hydraulique, se
dirigent toujours du côté où est la plus grande pres-
sion vers un autre où existe une pression moindre.
Par la même loi, le sang est poussé énergiquement
du cœur aux artères, des artères aux veines, et afin
que de ces derniers capillaires il retourne au point
central, au cœur, il faut quel'impulsion donnée, la force
de projection, et la pression, soient plus grandes dans
les artères et en conséquence plus grandes encore dans
les deux cavités du cœur gauche, que dans les deux
cavités droites, qui doivent recevoir le sang en retour
des veines. C'est ainsi que les parois gauches du cœur,
obligées de fonctionner avec une grande énergie, sont
pourvues de substance musculaire plus épaisse et con-
tractile. Cependant cette disproportion de volume et
de la substance des deux cavités cardiaques, ainsi que
de l'inclinaison normale de la pointe vers le côté gau-
che, donnerait un résultat tant soit peu d'irrégularité
dans le mécanisme fonctionnel, si un équilibre n'était