DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
EN COCHINCHINE
Par M. Vidal-Bey
Lorsque l'on parle de l'instruction publique, et des
réformes à introduire pour la développer et la faire
progresser, on cite toujours l'exemple des pays où elle
est prospère et largement répandue. On propose d'imi-
ter des institutions modèles, de s'élever à un niveau
bien au-dessus de tout ce qui existe pour le moment
autour de soi.
Mais cette perfection même à laquelle on vise est
parfois de nature à décourager, parce que l'écart
est trop grand. Pourquoi donc ne jeter les yeux que sur
les pays où, depuis des siècles, l'instruction a reçu les
plus grands développements ? Est-il toujours possible
d'imiter des nations où la population se compte par
dizaines de millions, où les budgets s'élèvent à des
centaines de millions, à des milliards même ?
On peut s'instruire plus utilement en faisant des
comparaisons moins disproportionnées, en examinant
EN COCHINCHINE
Par M. Vidal-Bey
Lorsque l'on parle de l'instruction publique, et des
réformes à introduire pour la développer et la faire
progresser, on cite toujours l'exemple des pays où elle
est prospère et largement répandue. On propose d'imi-
ter des institutions modèles, de s'élever à un niveau
bien au-dessus de tout ce qui existe pour le moment
autour de soi.
Mais cette perfection même à laquelle on vise est
parfois de nature à décourager, parce que l'écart
est trop grand. Pourquoi donc ne jeter les yeux que sur
les pays où, depuis des siècles, l'instruction a reçu les
plus grands développements ? Est-il toujours possible
d'imiter des nations où la population se compte par
dizaines de millions, où les budgets s'élèvent à des
centaines de millions, à des milliards même ?
On peut s'instruire plus utilement en faisant des
comparaisons moins disproportionnées, en examinant