Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 3.1882(1883))

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servi à mesurer exactement la variation du rendement
des machines dynamo-électriques, lorsqu'on fait varier
l'intensité du courant qui les traverse, et à faire d'inté-
ressantes expériences sur le frottement.

On sait que le travail mécanique est le produit de
deux facteurs : la force et le chemin parcouru. L'unité
de force étant le kilogramme et l'unité de longueur le
mètre, le produit de ces deux unités est l'unité de
travail ou kilogrammètre.

Le cheval-vapeur, de soixante-quinze kilogrammè-
tres par seconde, est une autre unité que l'on emploie
pour comparer entre eux les moteurs les plus puis-
sants.

Pour certains moteurs, les machines qui élèvent
l'eau, par exemple, le travail s'obtient sans le secours
d'aucun instrument spécial. On multiplie le poids de
Feau élevée en une seconde par la différence des niveaux
et l'on divise ce produit par 75 pour avoir le nombre
de chevaux. Mais pour les moteurs qui actionnent les
nombreux outils de nos usines, ce n'est qu'au moyen de
dynamomètres, de freins dynamométriques que nous
pouvons mesurer le travail développé.

Vers le commencement du siècle, le savant ingé-
nieur de Prony eut l'idée de mesurer le travail des
machines en l'absorbant entièrement dans un frotte-
ment. Le frein de Prony est très simple et donne des
résultats exacts quand il est employé à la mesure
des moteurs puissants tournant lentement, surtout si
le serrage des mâchoires du frein est confié à une
main exercée. Malheureusement, cet appareil devient
d'un emploi trop difficile pour donner des résultats