Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 3.1882(1883))

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produisent par un travail pshychique, ou subjectif, le
blanc ; et ce travail commence à s'initier par l'excita-
tion des fibres nerveuses spéciales, ainsi qu'a été
admise dernièrement par des preuves indiscutables,
la théorie de l'impression séparée des bâtonnets et des
cônes. Chez notre sujet, l'excitation objective des cou-
leurs faisant défaut, par une concentration toute psy-
chique se fondent les couleurs dans la ligne des deux
extrêmes du spectre. La note grave lui indique subjec-
tivement le bleu du spectre, et Xaiguë au contraire se
fusionne dans la couleur blanc céleste, qui est comparée
par lui avec une poétique et mélancolique expression,
à un champ de douce violette. C'est surprenant ! la
douceur de cette idée réveilla en moi les sublimes vers
du grand poète Shakespeare :

Oh ! clic i effleuré mon oreille comme une douce baleine,
Qui souffle sur un tapis de violette,
Dérobant et laissent des parfums !

(Twelfth Nigth. acte I.)

En effet, la physionomie du jeune aveugle était
l'expression fidèle de ses sensations subjectives (*).
Du reste, le nerf facial est un nerf auxiliaire de l'ouïe
d'autant plus qu'il fournit un ramuscule nerveux au
muscle stapedium, qui est d'une grande importance

(*) Les phénomènes de concentration, d'analogie, de subjectivité, nous les voyons
aussi se manifester énergiquemeiit par la mémoire, quand même le sens extérieur de
l'objet idéal est complètement étein'. Le sens mort, par le puissant souvenir de? splen-
dides impressions d'un beau jour, faisait produire au génie d'un aveugle, Milton,le Paradis
Perdu, l'apothéose de la lumière!