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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 2.Ser. 3.1882(1883)

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Heft 1
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Schweinfurth, Georg: De la flore pharaonique
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https://doi.org/10.11588/diglit.12754#0062
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— 52 —

il était habitué, produits souvent empruntés à la flore
sauvage de son pays d'origine, les a transplantés et
acclimatés dans sa nouvelle patrie.

Les espèces qui suivent à l'état plus au moins spon-
tané les pérégrinations de l'homme sont les plus nom-
breuses.

C'est ainsi que les mauvaises herbes des champs sont
mêlées avec la plante cultivée importée de la patrie
primitive. Les rizières de l'Egypte et de la Lombardie,
parmi tant d'autres exemples, en sont une preuve écla-
tante.

A côté de l'homme se range l'animal domestique qui
concourt aux déplacements de la végétation. Les ani-
maux sauvages et libres obéissent aux lois de la physi-
que du globe. C'est ainsi que les oiseaux de passage
facilitent les migrations des plantes spontanées. Mais
les effets des animaux domestiques sont subordonnés
à la volonté de l'homme. C'est de cette manière que les
cochons de la Russie méridionale ont introduit en Hon-
grie les fruits épineux du Xanthium spmosum s'atta-
chant à leurs poils; que les ânes d'Espagne ont fait
naître dans les pampas de La Plata les artichauts qui y
prédominent aujourd'hui parmi les plantes sauvages, et
c'est ainsi que les chevaux des cosaques, pendant la
campagne de 1813, ont transplanté les Corispermum
des steppes sur les bords du Rhin.

De plus les nombreux produits du règne végétal qui
servent à embellir la vie de l'homme et auxquels il a
recours dans des pays lointains, ne nous laissent-ils
pas entrevoir les rapports que le commerce établissait
entre les différents peuples et par suite des moeurs et
 
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