Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 3.1882(1883))

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ments nécessaires à ses études spéciales et préférées,
et d'où les sociétés savantes d'anthropologie appré-
cièrent hautement ses recherches précieuses.

Bavarois d'origine, né à Munich, il y avait passé
ses premières années de jeunesse, et accompli ses étu-
des médicales sous la direction et le patronage des
sommités de son temps, entr'autres, du professeur
Grossi, dont il publia les leçons en latin. Peu après il
visitait et résidait longtemps en Orient, mais son esprit
et ses vues visaient à d'autres horizons. Préférant un
centre d'activité intellectuelle, en se retirant de l'Egypte,
il s'installa à Paris, et il y serait resté toute sa vie, si les
circonstances et les exigences douloureuses de la poli-
tique, par les nuances allemandes de sa nationalité,
ne l'avaient obligé, malgré ses protestations réitérées,
de s'en éloigner à contre-cœur. Cependant, la science
qui ne regarde aucunement aux préjugés de sol et de
naissance, l'avait fait déjà nommer en 1865, à Paris,
Président de la Société d'Anthropologie.

Ce fut même en France que ses travaux prirent un
essor, et une considération sérieuse dans le monde
des savants.

Longtemps avant, et dans les premières années de sa
carrière professionnelle en Egypte, où il était venu s'y
établir vers 1837, sa réputation médicale le faisait con-
naître en Europe, comme un des plus actifs pionniers de
la science en Orient. Ses voyages en Grèce, en Syrie,
dans le Hedjaz, ses vastes connaissances acquises du
pays, sa grande érudition, et les langues anciennes et
modernes qui lui étaient familières, les premières pu-
blications égyptiennes sur la peste, sur la topogra-