Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 10.1889(1890))

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quand même, tout microbiste et sceptique qu'on
puisse être, qu'une des causes efficientes qui peu-
vent concourir à la développer, cette cause doit être
elle-même placée dans le centre du système nerveux,
en l'ébranlant, en l'affectant profondément d'après les
raisons que nous avons plus haut développées.

Ce que je m'efforce de prouver, ce que tant d'années
d'observations m'ont confirmé, c'est que la race de
ces pauvres chiens indigènes, dont on a fait inutilement
depuis 3 ans, une hécatombe effroyable, est une race
tranquille, inoffensive, innocente, absolument inapte
et heureusement impropre à produire la rage.

Tous les cas de rage produits en Egypte étaient dus
à la fréquence de chiens étrangers, qui, depuis une
trentaine d'années, ont été importés abondamment
dans le pays, et dont l'introduction est favorisée, cha-
que jour, par la grande facilité des voies et moyens' de
communication. Ces cas qui ont été étudiés et contrôlés
par tous, et en tête par l'administration sanitaire,
donnent une assurance plus que certaine à l'opinion de
l'inaptitude delà race canine égyptienne pour la mala-
die rabique. Le champ reste néanmoins ouvert aux ex-
périences et investigations ultérieures.

C'est du reste ce qu'il faut répéter en conclusion, en
s'appuyant sur ces faits à l'opinion philosophique de
Bacon, à laquelle Broussais, avec une formule nette et
claire à propos des observations médicales,ajoute que :
« la médecine ne s'enrichit que par les faits ; fournir
de nouveaux faits, ce serait donc fournir de nouvelles
lumières. »