Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 10.1889(1890))

des insuccès arrivent parfois à cause de l'impureté
de la substance. Les mêmes insuccès ou les fâcheux
accidents arrivent avec le chloroforme quand il n'est
pas très-pur.

Il résulte des récentes analyses qu'on falsifie la
cocaïne avec du borax. (*)

En conséquence de ce que je viens de relater, et
comme conclusion à cette communication, je me vois
obligé d'y ajouter quelques réflexions.

Nous possédons, grâce aux découvertes modernes,
des moyens sûrs et certains d'apaiser la douleur,
de la faire même complètement disparaître, en adou-
cissant ainsi les souffrances humaines dans toutes
les contigences de la vie.

Mais toute médaille, dit le proverbe, a son revers.

Ainsi que la morphinomanie qui a régné en souve-
raine despotique de la société actuelle, il est à craindre
que le cocaïnisme ne vienne la remplacer.

Cet abus anormal et immoral ne doit pas cire
imputé à la médecine. La science a produit ses dé-
couvertes, a dicté les règles à suivre — elle a fait
hautement son devoir. Mais c'est aux médecins que
sont réservées l'utilité, la nécessité et la prudence,
dans l'usage et l'application.

(*) Traitant à froid avec l'acide suUurique concentré une solution
de chlorhydrate de cocaïne, si l'alcaloïde est pur, cette solution
restera parfaitement incolore. Au contraire, elle donnera une certaine
coloration par la présence de Yigrine et de Yégoninc en petite
quantité,