Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 10.1889(1890))

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et peut s'acclimater dans des régions qui lui étaient
inconnues jusqu'alors, régions où il engendre des
épidémies plus ou moins modifiées dans leur expres-
sion symptomatique, en raison des conditions de
milieu nouvelles qu'il y rencontre.

En tant que médecin sanitaire de France en Orient,
le Dr de Brun conseille l'isolement des malades, la
quarantaine et la désinfection, mesures auxquelles
on ne peut que s'associer, aussi longtemps que la
non contagiosité de la dengue n'aura pas été dé-
montrée. Si cette maladie, en effet, n'a pas de gravité
par elle-même, elle n'en présente pas moins l'incon-
vénient d'immobiliser pour un certain nombre de
jours, dans les localités qu'elle visite, plusieurs centai-
nes de mille de travailleurs, chose qui n'est pas sans
importance au point de vue de l'économie politique.

M. le Dr Abbate Pacha parle de sa visite à l'Ex-
position de Paris, où il était convié en sa qualité
de Président de la Société Khédiviale de Géographie
et de délégué au Congrès international des sciences
géographiques. Il rend compte à l'Institut de sa visite
aux vitrines des « Instruments de chirurgie » et de ses
impressions. Au premier abord, il semble qu'on éprouve
une sorte de déception ; on ne trouve, pour ainsi dire,
aucune invention saillante : quelques objets nouveaux,
ou plutôt perfectionnés, mais aucun de ces appareils
ou instruments dont la découverte jaillit à certaines
époques. Est-ce à dire pour cela qu'aucun progrès
n'ait été accompli ? Il faut bien se garder de le conclure
de ce premier examen. Les progrès réalisés consistent