Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 10.1889(1890))

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établi désormais qu'Aménopbis III, considéré jusqu'ici comme
le fondateur du temple, n'a fait que reconstruire, sur son ancien
emplacement, un sanctuaire remontant à la xnme dynastie.
Dans une inscription que nous avons dégagée cette année, le roi
Aménopbis III dit qu'il a relevé le temple en le reconstruisant
en entier.

Le temple de Medinet Abou, dont le déblai était suspendu
depuis dix ans, avait été repris par le Musée dès l'année précé-
dente. Cette année, on a pu y consacrer une somme de
L.E. 185 et 580 mill. prélevée sur la contribution des tou-
ristes.

Je considère ce travail comme le plus urgent après celui de
Louqsor, non seulement parce que le monde savant attend
qu'on lui livre tous les textes de Médinet Abou, dont les pre-
miers apparus ont offert un si haut intérêt historique, mais
aussi parce que la masse des décombres qui pèse sur les murs
les a fait pencher dans la partie sud du temple. Nous avons
dégagé entièrement la première cour, ses portiques, ses murs
couverts de bas-reliefs, et découvert un escalier par lequel on
montait de cette cour clans la suivante. Il a été trouvé une
jarre pleine d'ostraca démotiques, une statue d'Aménophis 111,
et la base d'une statue perdue, peut-être celle de Ramsès III.
Les travaux étaient dirigés par le mulaez Yahah effendi.

M. Marchand, autorisé par le Directeur général de la Daïra
Sanieh, a bien voulu se charger de redresser une colonne
brisée et deux architraves du Ramesseum. Un puits avait été
creusé anciennement près de la colonne qui s'était enfoncée de
ce côté, en se relevant de l'autre, et s'était brisée par le milieu.
Le Musée ne possède pas les engins qu'exigeait ce travail ur-
gent, pour lequel il a fallu soutenir on F air deux architraves et