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placées diagonalement, de manière à former une série de losanges,
ornés de sculpture en plâtre à jour. Les arcs employés sont bien
divers, généralement en plein cintre, surhaussés, découpés en den-
telles, quelquefois garnis de stalactites, et en arcs en fer à cheval,
souvent aussi en arcs découpés de lobes,- tandis qu'en Egypte les
formes de ces arcs sont ordinairement plus simples, composées de
lignes cintrées, par préférence celles d'une espèce d'ogive, rare-
ment celles en fer à cheval et celles composées en lobes.

L'infériorité de l'art de bâtir en Eg^ypte, dont nous avons parlé
ci-dessus, ne s'étend pas à l'art des mosaïques de ce pays. Tandis
qu'on n'a, en général, en Andalousie, que des mosaïques en faïence,
les Egyptiens n'employèrent pour ces ouvrages que des marbres,
des pierres dures, de la nacre et exceptionnellement des émaux et
des terres cuites dans les cas où une couleur complémentaire fit
défaut dans la collection de pierres que l'on eut à sa disposition.
L'art de la mosaïque en Egypte se rapproche tout à fait de celui
des Byzantins, et s >n effet artistique est bien supérieur à celui des
faïences en Espagne ou de quelques spécimens de ce genre en
Egypte.

Qu'on compare seulement les magnifiques mosaïques des mihrabs
du mausolée du Moristan Kalâoun, ou ceux de diverses salles de
prières à la mosquée d'el-Azhar avec les ouvrages de la médresseh
el Aïni a côté de cette dernière mosquée, et on verra quelle dif-
férence existe dans leur effet artistique !

L'emploi de mosaïques et carreaux de faïence ne fut jamais
général en Egypte, comme en Perse, mais assez répandu pendant
la fleur du style arabe-ottoman en Egypte. Il semble, cependant,
que pour ces ouvrages, les carreaux en faïence, aujourd'hui dis-
parus pour leur majeure partie, furent importés de la Perse, de
l'Asie-Mineure et autres pays, et que les mosaïques en faïence
furent exécutées par des artistes venus des côtes nord de l'Afrique.
Nous croyons que la spécialité de la labrication de ces ouvrages
n'a jamais fleuri en Egypte, quoique nous sachïons qu'une certaine
catégorie de carreaux vernis, d'une technique inférieure, fut exé-
cutée dans le pays.

Aussi, en Espagne, la plupart des belles mosaïques et des beaux
carreaux en faïence ont disparu, et ont été remplacés dans les palais
 
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