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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

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Groff, William: Étude archéologique sur la Malaria
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0066

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des jours, des heures et des moments, ce poème passe aux saisons ;
puis il est question de chacune des saisons; des semailles {per) ;
des moissons {shemou), et de l'inondation [sha) ; dans la saison
qui suit celle de l'inondation, c'est-à-dire celle des semailles, on
demande d'être protégé contre une maladie, Yaat, dont l'association
avec une époque de l'année indiquerait le retour périodique.

Parmi les jours néfastes de l'année égyptienne, on disait, au pre-
mier mois de la saison sha, vingt-cinquième jour : a Ne sors pas...
au moment de la tombée de la nuit ; ce jour-là la déesse Sekhet
sort vers la montagne de l'Orient ». •

Il est dit au deuxième mois de la saison sha, quatrième jour :
« Ne sors de ta maison sur aucun sentier (en) ce (jour), naissance
quelconque en ce jour, (l'esprit malfaisant) Aaten{l) le tuerait en ce
jour ». Au jour suivant on disait : « Ne sors de ta maison (sur)
aucun sentier en ce jour, etc. ». Au troisième mois de la saison sha,
vingtième jour : « S'il y a (une) naissance (en) ce (jour) (l'esprit
malfaisant de 1') aat-u annuel la tuera.

Au premier mois de la saison per, dix-neuvième jour : « Pertur-
bations atmosphériques au ciel en ce jour ; mêlés avec lui (les
germes des) aat-u annuelles abondamment...» Au jour suivant on
disait : « Garde-toi de te promener sur le sol (c'est-à-dire en dehors
de la maison) au (après le) coucher du soleil » (2).

De même que dans l'invocation à l'année, on trouve une épidémie,
Yaat, associée avec la saison des semailles. Mais ce qui est bien dans
l'esprit et les croyances de ces temps reculés, c'est la personnification
du fléau, car, pensait-on, les maladies étaient souvent causées par
des esprits malfaisants; pour les éloigner on avait recours aux
incantations, à la magie (3), c'était la déesse Sekhet, ou sa forme
adoucie, Bast, que les Egyptiens conjuraient dans « sa saison de
fléau ».

Cette assimilation était aussi employée métaphoriquement :

(1) Aaten, substantif, personnification de Yaat, formé par N suffixe. Cf. en hébreu les subs-
tantifs en an ou on. Cf. Preiswerk, Gramm. (4m8 éd.) § 289. 47. — Pour la place occupée par
le pronom, voy. mon Etude sur le pronom, Rev: Egypt. V, p. -148.

(2) Sallier IV. 2, 4. — 4, 3 s. — 8, 9. —■ i4, 9, 15, 1 s. Voy. Chabas, Le Calendrier des jours
fastes et néfastes, etc. Cf. Maspero, Rom. et poés. p. 29 s., et Contes popul. p. LXIX s.
(Cf. p. 101). Notons la très curieuse mention Sali. IV. M, i s. Cf. 14, 7 s, etc.

(3) Voy. Pierret, Dict, d'archéol. égypt., p. 432, et cf. Maspero, Hist. anc. (4n,eéd.) p. 77. etc.
 
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