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Donc, l'idée séduisante que le Nil aurait passé à l'ouest de son
cours actuel par la dépression des grandes oasis avant qu'il n'eût
franchi les cataractes, est définitivement à écarter. Il ne reste que
la présomption qu'il s'est déversé, dans ce temps, à l'est vers la mer
Rouge, à un point au sud d'Assouan ou de Wadi-Halfa, si on ne
veut pas admettre l'hypothèse qu'il se dirigeait de plus haut encore
vers le lac Tchad. Cette dernière opinion trouve un appui dans la
circonstance que la flore de cette partie du Soudan a un grand
nombre d'espèces aquatiques identiques à des espèces de la région
du haut Nil.
Pour ces raisons phytéogéographiques, je suis obligé de me
ranger du côté de cette opinion tant qu'on n'aura pas retrouvé des
traces de l'ancien lit du Nil, se déversant vers la mer Rouge.
Notre collègue M. Nicour, a confié les échantillons de miné-
raux en question au musée d'histoire naturelle de l'Ecole de
Médecine, où ils font une des belles parties de la collection réunis-
sant de plus en plus les matériaux pour une future carte géologi-
que du pays,
A la suite des intéressantes observations de M. Sicken-
nerger, M. Piot demande la parole pour la présentation
d'une pièce paléontologique :
Dans toutes les communications qui ont été faites à notre Société
sur la géologie de l'Egypte, tant anciennes que récentes, une
particularité m'a plus spécialement frappé, car elle touche à un
point très intéressant de la paléontologie, c'est le silence absolu
gardé par tous leurs auteurs sur l'existence des mammifères
fossiles dans les couches gé dogiques du sol égyptien. Je suis
heureux de pouvoir compléter cette lacune aujourd'hui en vous
présentant la p >rtion digitée fossile d'un membre de bisulque
trouvée dans les carrières de Dronka, près d'Assiout, au sujet
desquelles M. Fourtau nous entretenait, il n'y a qu'un instant, et
qui appartiennent aux assises du terrain londonien.
Ainsi qu'il est facile de s'en rendre compte, les parties consti-
tuantes de ce débris sont très nettement marquées ; chacune des
Donc, l'idée séduisante que le Nil aurait passé à l'ouest de son
cours actuel par la dépression des grandes oasis avant qu'il n'eût
franchi les cataractes, est définitivement à écarter. Il ne reste que
la présomption qu'il s'est déversé, dans ce temps, à l'est vers la mer
Rouge, à un point au sud d'Assouan ou de Wadi-Halfa, si on ne
veut pas admettre l'hypothèse qu'il se dirigeait de plus haut encore
vers le lac Tchad. Cette dernière opinion trouve un appui dans la
circonstance que la flore de cette partie du Soudan a un grand
nombre d'espèces aquatiques identiques à des espèces de la région
du haut Nil.
Pour ces raisons phytéogéographiques, je suis obligé de me
ranger du côté de cette opinion tant qu'on n'aura pas retrouvé des
traces de l'ancien lit du Nil, se déversant vers la mer Rouge.
Notre collègue M. Nicour, a confié les échantillons de miné-
raux en question au musée d'histoire naturelle de l'Ecole de
Médecine, où ils font une des belles parties de la collection réunis-
sant de plus en plus les matériaux pour une future carte géologi-
que du pays,
A la suite des intéressantes observations de M. Sicken-
nerger, M. Piot demande la parole pour la présentation
d'une pièce paléontologique :
Dans toutes les communications qui ont été faites à notre Société
sur la géologie de l'Egypte, tant anciennes que récentes, une
particularité m'a plus spécialement frappé, car elle touche à un
point très intéressant de la paléontologie, c'est le silence absolu
gardé par tous leurs auteurs sur l'existence des mammifères
fossiles dans les couches gé dogiques du sol égyptien. Je suis
heureux de pouvoir compléter cette lacune aujourd'hui en vous
présentant la p >rtion digitée fossile d'un membre de bisulque
trouvée dans les carrières de Dronka, près d'Assiout, au sujet
desquelles M. Fourtau nous entretenait, il n'y a qu'un instant, et
qui appartiennent aux assises du terrain londonien.
Ainsi qu'il est facile de s'en rendre compte, les parties consti-
tuantes de ce débris sont très nettement marquées ; chacune des