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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

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Ventre, F.: Essai sur les calendriers égyptiens, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0112

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102 —

autre l'adaptation d'une année solaire, vraie,' à son calendrier;
Et par In fait, les musulmans de l'Egypte moderne ne sont-ils pas
forcés de suivre Palmanach copte {Palmanach grégorien même dans
certaines administrations) pour les travaux agrico es tout en c >n-
servant respectueusement, bien entendu, leur calendrier lunaire,
religieux ?

D'ailleurs, au temps d'Auguste,c'est-à-dire après la bataille d'Ac-
tium, la chute et le suicide de Gléopàtre, le complet effondrement
de la dynastie des Ptolémées et l'anéantissement de toute nationalité
égyptienne, on ne se préoccupe guère de la concordance du calen-
drier avec les travaux agricoles et les affaires du culte, (la fixation
de l'année, telle qu'elle fût imposée par Auguste, dut porter une
rude atteinte à tous les rites et à tous les exercices de la religion
égyptienne). Il s'agissait, avant tout, de rendre l'année fixe comme
celle des vainqueurs. A cette époque-là, l'écart avec le soleil attei-
gnait, avons-nous dit, 15 jours ; et les deux calendriers, Copte et
Julien, marchèrent dès lors parallèlement. Ils continuent ainsi à
marcher, toujours bien ensemble, jusqu'au moment (qui ne sera
pas long à venir) où tous deux, calendrier Julien et calendrier
Copte ou égyptien soi-disant corrigé, devront être forcément, et
avec bien juste raison, abandonnés complètement. (Les adminisira-
tions gouvernementales égyptiennes ont déjà, officiellement, adapté
le calendrier Grégorien;.

Je me résume :

L'ancien calendrier copte, c'est-à-dire le calendrier civil, agri-
cole des anciens Egyptiens, s'il est vrai qu'il ne rappelle aucune
ère fixe, devait cependant lui-même être fixe ou plutôt devait être
rendu tel, en pratique usuelle, par les procédés particulici'c-
mené simples que j'ai indiqués et même par la simple observation
des crues du fleuve. Je vais plus loin: Ce mode, pratique, de
rectification à la longue, c'est-à-dire durant les longues périodes de
temps dont se compose l'Empire Pharaonique, devait en définitive,
revenir à un mode de correction tout au moins aussi exact que celui
imposé par les Romains, qui. au bout d'une durée correspondant
seulement à une dynastie de trois siècles, par exemple, produit un
retard de près de 2 jours et demi sur l'époque solaire vraie. (Il est
bien entendu qu'il n'est question ici que du calendrier civil, agri-
 
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