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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

DOI article:
Ventre, F.: Essai sur les calendriers égyptiens, [2]: de l'année vague et de quelques nombres mystérieux des anciens Égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0136

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— 126 —

façon de fermer le cycle de l'année égyptienne, à la longue, valait
bien le système de correction julienne imposé par la conquête
romaine.

Ces quelques pages qu'il me reste à vous lire, sont, en partie,
relatives aux travaux bien connus de l'astronome Biot sur l'année
vague et le calendrier des anciens Egyptiens.

M. Biot, dans tous ses mémoires, suppose que l'année égyptienne,
jusqu'à la conquête Romaine, a toujours été vague, c'est-à-dire
composée de 365 jours sans intercalation, et même de 360 jours
seulement. Cette hypothèse, comme vous voyez, n'est pas du tout
celle que j'ai admise ou, plutôt, qui résulte de mes raisonnements,
or ce sont précisément les conséquences de cette hypothèse que
je me propose d'examiner ici. Je me propose aussi de passer en
revue comme curiosités pouvant peut-être vous intéresser, quelques
nombres et combinaisons de nombres mystérieux attribués aux
anciens Egyptiens, et que j'ai essayé de rattacher au calendrier. Je
ne pense pas que ce travail ait été fait, du moins sous la forme que
j'indique.

Je commence par l'examen des travaux de Biot.
Tous les égyptologues connaissent les résultats des recherches
de Biot.

Quelles que soient les discussions et les critiques auxquelles ont
donné lieu ces recherches, car les conclusions de ce savant sont loin
d'avoir été confirmées par les récentes découvertes, les travaux de
Biot resteront toujours des modèles de sagacité pénétrante, modèles
comme science et talent déployés, comme efforts extraordinaires
développés. Mais si les résultats ont été contredits archéologique-
ment, ce n'est pas une raison pour répéter comme on le fait encore
aujourd'hui que l'astronomie et les astronomes ne rendent aucun
service à l'égyptologie.

Il convient en effet de se reporter aux époques de 1830 à 1853,
où Biot entreprenait ses recherches ( j'écarte les dernières recher-
ches, plus astrononomiques qu'archéologiques sur la grande Pyra-
mide, qui datent de 1853, d'après les relevés que Mariette lui
communiquait) : l'illustre Ghampollion avait fait et publié sa grande
découverte, découverte complétée ensuite par celle de Rougé.

Le déchiffrement des hiéroglyphes se continuait ; mais les docu-
 
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