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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

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Ventre, F.: Essai sur les calendriers égyptiens, [2]: de l'année vague et de quelques nombres mystérieux des anciens Égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0137

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— 127 —

ments communiqués à M. Biot, quoique déjà nombreux, n'étaient
cependant pas complètement déterminés, ni assez étudiés dans leurs
détails, pour qu'il ait pu fixer d'une façon précise le cadre scienti-
fique de ses re jherches.

Ainsi, par exemple (voir tomes I et II de ces Recherches), M. Biot
fait partir la période nominale d'Inondation du neuvième mois de
l'anné vague, et conclut que le premier jour du mois de Thot sui-
vant a dù arriver 125 jours après le solstice ; s'il l'avait fait partir
du 1er Thot comme premier jour, solsticial, du premier mois cor-
respondant au vrai début de la crue et de la saison S ha de
l'inondation, ainsi que cela me paraît devoir être admis aujourd'hui
(voir les calculs dans ma note du 6 mai dernier), la plupart de ses
calculs et toutes ses conclusions auraient été bouleversés.

Dans la longue discussion à laquelle sont soumis les tableaux
astronomiques comparés d'Edfou et du Piamesséum, il cherche,
mais vainement (car c'est à force d'artifices qu'il cache sa défaite)
à produire des concordances, soit en imaginant des jours et des
nuits de 11 et 13 heures, concluant, en passant, que les Egyptiens
du temps de Ramsès II savaient distinguer les heures équino-
xiales des heures temporaires, soit en se servant d'un cycle
astronomique particulier de 30 ans qu'il croit avoir découvert dans
le texte de la pierre de Rosette ; or nous savons pertinemment
aujourd'hui, d'après les récents travaux des égyptologues, que le
tableau d'Edfou est de l'époque ptolémaïque-grecque, c'est-à-dire
que le temple qui se voit à Edfou est, par rapport à celui de
Ramsès, de construction récente. S'il est vrai que, sous les Pto-
lémées, on avait seulement pour but de reproduire des sculptures
consacrées par un usage constant et par des anciennes traditions,
dont il est impossible, du reste, de connaître l'origine exacte, on
peut bien supposer aussi, qu'à cette époque où le culte était plus ou
moins dégénéré, ces sculptures étaient souvent reproduites par
l'ouvrier, avec beaucoup d'habileté assurément, mais d'une façon
plus ou moins fidèle, au point même de sacrifier l'exactitude du
dessin, du nombre ou de la disposition des parties, à la symétrie,
à l'ornementation ou au goût du jour; et, par conséquent, aucun
rapport réellement astronomique, rigoureusement exact, n'est à
tirer de la discussion comparée des deux tableaux en question.
 
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