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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

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Ventre, F.: Essai sur les calendriers égyptiens, [2]: de l'année vague et de quelques nombres mystérieux des anciens Égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0138

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128 —

Enfin, à l'égard du fameux cycle de 30 ans, les égyptologues sont
d'accord aujourd'hui, grâce au décret de Canope, découvert en 1866,
pour ne voir dans ce prétendu cycle que des panégyries, fêtes dites
populaires, d'après le décret, pour célébrer le 30me anniversaire
de l'avènement du souverain, des jubilés, en un mot, et non des
cycles.

Dans ces sortes de recherches, surtout lorsqu'elles sont appli-
quées à la chronologie tirée de l'inspection des monuments, des
représentations, soit agricoles, soit astronomiques qui y figurent
plus ou moins grossières ou conventionnelles, un but constant
parait poursuivi ; celui d'arriver, par des combinaisons de nom-
bres, au moyen de périodes naturelles ou agricoles, ou de périodes
basées sur les lois de la mécanique céleste, c'est-à-dire sur les don-
nées exactes de l'astronomie moderne, à faire coïncider, après un
nombre plus ou moins considérable d'unités de temps, des retours
successifs d'astres avec les retours de certaines époques prises, soit
dans l'ordre des saisons, soit dans celui des phases du Nil ou dans
l'état physique correspondant du sol.

Mais Biot admettait comme ses prédécesseurs, les savants de
l'expédition d'Egypte, l'hypothèse de l'année vague de trois cent
soixante-cinq jours et même de trois cent soixante-jours, comme
ayant été seule en usage chez les anciens Egyptiens.

La lecture des long mémoires de Biot m'a suggéré quelques idées
que je vais vous soumettre.

Biot pense que l'année égyptienne, antérieurement à la xvrame
dynastie, devait être composée de trois cent soixante-jours, parce que
Syncelle (auteur bysantin de huitième siècle ap. J.-G.) affirme que
ce n'est qu'à la fin de la xvnme dynastie que cette année devint
de trois cent soixante-cinq jours. Il a de la peine à concevoir que les
anciens Egyptiens aient pu conserver si longtemps une forme
d'année pareille, et cependant il l'adopte pour ses raisonnements.
11 cherche à expliquer le fait en disant que cette forme, d'après
Gréminus (70 ans av. J.-G.) avait un avantage spécial, qii était de
sanctifier également toutes les saisons en y amenant successive-
ment toutes les fêtes religieuses attachées aux divers jours de l'année
mobile ; mais d'après la tradition, les témoignages écrits des auteurs
classiques les plus anciens, on ne saurait attribuer le constant usage
 
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