Annexe F ï à la séance du 4 novembre 1892.
LIE JSTXTJ
ÉTUDE ARCHÉOLOGIQUE
PAR
WILLIAM GROFF
Les anciens Egyptiens disaient à propos de l'origine du Nil :
« n'est pas connu son lieu ; (on) ne trouve pas (ses) retraites au
moyen des écrits magiques (1) ».
Ces sources du Nil furent inconnues des anciens; tandis que
l'Institut Égyptien s'intéresse à la solution de ce problème, qui a
embarassé des savants depuis bien des siècles, peut-être ne sera-t-il
pas sans intérêt à faire une étude, en quelque sorte corrélative,
ayant pour but de rechercher le prototype et d'écrire l'histoire du
mot qui a donné naissance aux noms employés dans nos langues
modernes pour désigner le fleuve dont l'Egypte est le don.
On est assez généralement d'accord; les noms usités dans les lan-
gues européennes pour désigner le fleuve, le Nil, ne sont que des
variantes et se rattachent par filiation au nom employé par les tex-
tes grecs : Xéilos, lequel serait lui-même la transcription du sémi-
tique nây dr [nâru cf. j<ç etc.), fleuve (2). Pourtant des objections
bien graves s'opposent à la dernière hypothèse; admettons que le
mot Néilos puisse correspondre à une transcription du nàyâr, la
(*) J'espère que les mots transcrits en lettres latines seront reconnaissables. Pour la transcrip-
tion de l'hébreu : voyez par exemple Preiswerk, Gramm. Je transcris l'aleph tantôt par a tan-
tôt ', hé par h ou '-. tel et lav par t, a'in ' ', pté toujours par p, et samek, sin ou shin par s.
(1) Papyrus, sallier II, 12, 8. Anast. VII, 9. 2 s. Voy. Guieysse, Hymne au Nil. Recueil de Tra-
vaux, cf. Pierret, Dictionnaire d'archéologie égyptienne au mot Nil,
(2) Je ne discute pas le mot nahal à cause du ^het.
LIE JSTXTJ
ÉTUDE ARCHÉOLOGIQUE
PAR
WILLIAM GROFF
Les anciens Egyptiens disaient à propos de l'origine du Nil :
« n'est pas connu son lieu ; (on) ne trouve pas (ses) retraites au
moyen des écrits magiques (1) ».
Ces sources du Nil furent inconnues des anciens; tandis que
l'Institut Égyptien s'intéresse à la solution de ce problème, qui a
embarassé des savants depuis bien des siècles, peut-être ne sera-t-il
pas sans intérêt à faire une étude, en quelque sorte corrélative,
ayant pour but de rechercher le prototype et d'écrire l'histoire du
mot qui a donné naissance aux noms employés dans nos langues
modernes pour désigner le fleuve dont l'Egypte est le don.
On est assez généralement d'accord; les noms usités dans les lan-
gues européennes pour désigner le fleuve, le Nil, ne sont que des
variantes et se rattachent par filiation au nom employé par les tex-
tes grecs : Xéilos, lequel serait lui-même la transcription du sémi-
tique nây dr [nâru cf. j<ç etc.), fleuve (2). Pourtant des objections
bien graves s'opposent à la dernière hypothèse; admettons que le
mot Néilos puisse correspondre à une transcription du nàyâr, la
(*) J'espère que les mots transcrits en lettres latines seront reconnaissables. Pour la transcrip-
tion de l'hébreu : voyez par exemple Preiswerk, Gramm. Je transcris l'aleph tantôt par a tan-
tôt ', hé par h ou '-. tel et lav par t, a'in ' ', pté toujours par p, et samek, sin ou shin par s.
(1) Papyrus, sallier II, 12, 8. Anast. VII, 9. 2 s. Voy. Guieysse, Hymne au Nil. Recueil de Tra-
vaux, cf. Pierret, Dictionnaire d'archéologie égyptienne au mot Nil,
(2) Je ne discute pas le mot nahal à cause du ^het.