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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

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Groff, William: Le Nil: étude archéologique
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0187
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Parmi les noms du fleuve usités dans les plus anciens monuments
fut atul~atur\ apparenté, probablement, avec la forme dialectale ou
populaire aal-avJ', qui doit avoir donné naissance à iuouï, forme
vulgaire, dont le sens plus précis parait avoir été « rivière », et d'où
le démotique ial ou il et les dérivés coptes. Le nom populaire ou
vulgaire des anciens Egyptiens fut assez généralement adopté par
les peuples d'Asie comme nom propre du fleuve le Nil. Les Grecs,
dès leur arrivée dans le Delta (et ce fut par le Delta, d'abord,
qu'ils firent la connaissance de l'Egypte), auraient appris des
Egyptiens qu'une des branches du fleuve fut nommse ial~il, et que
toutes les branches, tantôt plusieurs, tantôt réunies par l'inonda-
tion furent nommées ial-u ou il-u, « rivières», ou ne-ial-u, ne-il-u
« les rivières ». Cette dernière désignation aurait été adoptée par les
Grecs dans le language courant. On peut suppDser que, lorsque les
Grecs fixaient par écrit l'autographe de ce nom, ils choisissaient des
lettres de l'alphabet, de sorte que la s)«ime totale des lettres, prises
suivant leur valeur numérique, égalait celle des jours de l'année,
inséparablement associée avec le fleuve (1).

Au fur et à mesure que les Grecs avançaient vers le sud, ils con-
servaient le même nom qu'ils employaient dans le Delta. Sous la
domination Romaine la même désignation fut adoptée sous la forme
Ni lus (2). Grâce aux Grecs et aux Romains, l'Europe fit la connais-
sance de l'Egypte. Le nom propre du fleuve employé par eux, passa,
à peine modifié, dans les diverses langues européennes et, au moyen
d'eux, fut répandu dans le monde entier.

(1) Ou bien, encore, on peut supposer qu'on formait du nombre, trois cent soixante-cinq, sui-
vant la méthode que nous venons de voir, un mot NEILOS (qui f-erait dérivé de l'égyptien Né-il-u,
la terminaison sigma étant ajoutée), qui correspondait et au nom usité dans la langue populaire,
et la somme totale de ses lettres égalerait le nombre des jours de l'année. Je ne discuterai pas
une hypothèse selon laquelle le mot NEILOS serait formé du na<-ar, avec la terminaison os, arran-
gée de façon à ce que la valeur numérique des lettres égalerait le nombre des jours de l'année.

(2) « Nilus... fleuve d'Ethiopie, de la Nubie et de l'Egypte, et Nilus, (Cic) canal, fosse, par où
l'on détourne l'eau d'une rivière» Dict. cf. l'hébreu ye'orim. Cf. Job, 28, 10. Le copte, Peyron,
Lex. p. 40 et Le Décret de Mempkis.
 
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