Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

DOI article:
Abbate, Onofrio: Sollicitation de mesures hygiéniques dans l'intérêt sanitaire Égyptien
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0191

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
— 17e» —

fois des plus intenses, pour souiller l'atmosphère sur une surface
plus ou moins étendue.

Ces matières diverses, élaborées dans les usines, communiquent à
l'air soit des molécules pulvérulentes en suspension, soit des émana-
tions. Bien que ces souillures se produisent d'une manière plus
certaine et plus énergique dans l'intérieur des établissements, en
raison des foyers où l'air est plus ou moins difficilement renouvelé,
néanmoins elles se propagent dans l'air extérieur des établisse-
ments, et par ce fait elles peuvent être même transportées par les
vents à une assez grande distance des usines. Il n'est pas possible
que les habitants d'un grand centre industriel restent indifférents
à la fumée, aux poussières, aux exhalaisons des différentes matières
qui y sont traitées : toutes ces molécules se répandent sur un rayon
étendu, à raison de l'importance de l'industrie, des méthodes de
travail adoptées, des substances employées et des conditions topo-
graphiques des usines.

La fabrication de l'acide sulfurique, par exemple, épanche dans
l'air une grande quantité d'acide sulfureux et de vapeurs nitriques,
dont les effets sont rendus évidents et incontestables par l'atrophie
complète ou l'absence de toute végétation.

Et ce ne sont point les plantes et les arbres qui en sont seuls
affectés, mais aussi les oiseaux, les insectes, les volatiles de basse-
cour qui s'éloignent complètement de ces endroits, en souffrent et
en meurent. Dans cette catégorie d'émanations industrielles il
faut comprendre, outre celles d'acide sulfureux et nitreux, d'autres
qui sont produites par les fonderies de fer et de cuivre, par les
fabriques de savon et plus encore par les fabriques de soude, qui, à
elles seules, déversent dans l'atmosphère des torrents d'acide
chlorhydrique, et menacent continuellement la vie des hommes, des
animaux et des végétaux.

Les industries de matière animale, telles que les usines de plu-
mes, de pelleteries, de crins, de tissus de laine et de soie, d'os,
d'ongles, d'ivoire, les abattoirs, et le travail de ses produits,
l'albumine et la fibrine, le noir animal, la graisse et les suifs, la
purification des huiles animales, les tanneries, les fabriques d'ammo-
niaque, de phosphore, de poudrette ou engrais, et de tant d'autres
que je puis oublier momentanément, sont autant de causes nuisibles
 
Annotationen