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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

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Sickenberger, Ernst: Exposé sommaire d'une reconnaissance faite le long de la côte égyptienne de la Méditerranée pendant les mois d'août et de septembre 1892
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0202
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— 190 —

I. Le Ouadi Natroun.

Le directeur général de l'Administration du sel, M. A. H. Hooker
m'avait invité à visiter le Ouadi Natroun pour y étudier quelques
questions qui intéressaient l'Administration. L'étude du Ouadi ne
m'écartant pas trop du cadre de mon programme, je m'y suis rendu
directement. Les questions susmentionnées ayant été l'objet d'un
rapport aux autorités respectives, je ne traiterai ici que des cir-
constances rentrant dans le domaine de la science proprement dite.

On croyait jusqu'à présent que l'infiltration du Nil, en passant
par des couches contenant du chlorure de sodium et du carbonate
de calcium, se chargeait, par la décomposition réciproque de ces ma-
tières, de carbonate de sodium qui se condensait dans les réservoirs
naturels que l'on appelle les lacs de Natroun. Dans le voisinage de
ces lacs, le bord de la vallée est formé de collines de sable et on ne
remarque pas de rochers arrivant à fleur de terre. Près du lac
El Melouk seulement, au milieu de la vallée, se trouve un témoin
travaillé par l'érosion qui montre des couches alternantes de calcai-
re, d'argile et de grès, le tout couvert d'un bonnet de cimentation
récente. On ne rencontre pas de fossiles, de sorte qu'on ne peut en
déterminer l'étage géologique. Dans l'argile se trouvent beaucoup
de cristaux de chlorure de sodium et de gypse ; circonstance d'ac-
cord avec l'opinion jusqu'à présent adoptée sur la formation du
natron. En examinant alors les sources jaillissantes au bord des lacs
et qui devraient apporter le carbonate de sodium en dissolution, on
est étonné de remarquer qu'elles n'ont aucune réaction alcaline à
leur sortie. Elles ont la réaction neutre et une saveur franchement
amère et salée. L'analyse préalable constata la présence de sulfate
et de chlorure de sodium. Ces sources sont pleines de végétation
d'algues, d'une confervacée verte et puis d'une oscillaire. Environ un
ou deux mètres après leur sortie, ces sources commencent à déga-
ger de l'hydrogène sulfuré. Quelques pas plus loin, on remarque
que la confervacée verte se perd et l'on voit apparaître une coloration
rouge et ensuite noire, couleur qui est aussi celle du dépôt au fond
des sources, Feau devient alors légèrement alcaline et l'alcalescence
augmente en même temps que le dépôt noir. Cette substance est du
 
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