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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

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Vollers, Karl: Le IXme congrès international des orientalistes tenu à Londres du 5 au 12 septembre 1892
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0206

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of Oriental Scholars, to that of London belongs the honour of
having Consolidated the undertaking and of assuring its continued
existence ».

L'orientalisme avait prouvé dès lors qu'il ne devait plus être mené
en lisière par la Société d'Ethnographie ; il s'était montré majeur
et indépendant.

Depuis cette époque le congrès international des orientalistes s'est
réuni successivement à S1 Pétersbourg en 1876, à Florence en 1878,
à Berlin en 1881, à Leyde en 1S83, à Vienne en 1886, à Stockholm
en 1889, et une seconde fois à Londres en 1892.

Avant de parler en détail de ces congrès, je crois utile de retracer
ici les époques qu'ont traversées les études orientales durant les
derniers siècles, savoir : l'époque polémique et apologétique, l'époque
biblique, et l'époque de la libre critique, qui est celle où nous
sommes. Il convient de faire observer à ce propos que le terme
même de « langues orientales » n'a jamais eu un sens bien déter-
miné ; que la signification de ce terme s'est modifiée et étendue
dans le cours des siècles.

C'est dans les contrées riveraines du bassin occidental de la Médi-
terranée qu'il faut chercher, au moyen âge, l'origine des études
orientales. C'est là, en effet, que les chrétiens, les musulmans et les
juifs se trouvèrent rapprochés par des relations commerciales d'où
prirent bientôt naissance des relations littéraires.

On sait que l'empereur d'Allemagne Frédéric II soutint des
disputes avec des savants musulmans, et qu'un philosophe arabe lui
dédia un traité dont il était l'auteur (1). Avant cela déjà, un chérif
du xiie siècle avait composé un traité de géographie pour un roi
normand de Sicile (2). Ray mon Lulle apprit l'arabe en vue de
convertir les musulmans et de réfuter la philosophie d'Averroës.
Un prêtre espagnol composa vers l'an 1500 un dictionnaire du
dialecte Hispano-arabe et grenadin (3).

Les précieux ouvrages médicaux des Arabes, imprégnés de l'esprit
hellénique furent traduits à diverses époques par des médecins juifs

(1) Abd el-Hakk Ibn Sab'in, mort en 608 (127-1).

(2) Al Idrïsi mort en 560 (1165) ; son ouvrage est connu parmi les Arabes comme livre de ((Roger»
c'est-à-dire de Roger II (1097-11 Si).

(3) Pedro de Alcala.
 
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