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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 4
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Fourtau, René: Nouvelles observations sur le Tafla et les phosphates de chaux
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0207
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— 192 —

d'acide phosphorique, représentant certainement une quantité con-
sidérable d'engrais malheureusement trop pauvres pour être exploi-
tés. Mais dans la masse, on a trouvé des parties enrichies qui titrent
plus de 40 % d'acide phosphorique.

De même dans la craie de Ciply, les phosphates riches se rencon-
trent localisés dans de puissantes assises de craie phosphatée relati-
vement pauvre.

Il ne serait donc pas étonnant, d'après M. Brûtl, que de semblables
amas fussent découverts dans les marnes à tajîa du Londinien
de la Haute-Egypte.

Les amas analogues d'Algérie donnent lieu à plusieurs exploita-
tions dans la province d'Oran. Les produits sont expédiés à Marseille.

Depuis que je suis dans la Haute-Egypte, j'ai pu constater l'exis-
tence du tafia plus au nord que ne l'avait signalé M. Floyer.

A Baliana, à 16 kilomètres au sud de Guirgueh, on exploite ac-
tuellement le tafia sur la rive droite du Nil.

M. Floyer nous apprend que le meilleur tafia est exploité dans
les caves de la montagne à Djqlérah et à Kén^h. Si d)nc, d'un
côté, nous admettons, ce qui est très plausible, que le tafia est une
marne décomposée par les agents atmosphériques et que, d'un autre
côté, nous rapprochons ce fait que rapporte M. Floyer de celui
qu'aujourd'hui dans plusieurs grottes ou caves des chaînes Libyques
et Arabiques on exploite comme engrais des couches d'excréments
de chauve-souris, ne pourrions-nous pas en déduire que dans le
tafia de ces caves l'acide phosphorique provient de ces mêmes élé-
ments dilués dans les marnes d'argile ?

En ce cas, l'analyse chimique du professeur Mackenzie, qui ne
fait que constater la présence de 1 à 2 % d'acide phosphorique dans
le tafia, devrait être corroborée par une analyse ou examen micro-
graphique qui déterminerait exactement à quelle nature appartien-
nent ces traces de phosphates.

C'est à l'examen micrographique des phosphates de Ciply par
MM. F. Renard et Cornet que Ton doit, ainsi que je vous l'ai dit
dans la séance de février, d'être fixé sur la véritable composition
de ces gisements.

J'ose espérer que l'Institut voudra bien se ranger à mon avis.

R. Fourtau,
 
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