Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

DOI issue:
Nr. 5
DOI article:
Daressy, Georges: Note sur un signe hiéroglyphique
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0269
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
et la zme extérieure paraît peinte indifféremment de l'une ou ae
l'autre de ces teintes.

2° On sait que le rayon vert est un phénom' ne dû à une illusion
d'optique, qu'on ne voit que dans certaines circonstances difficiles à
réunir. Lorsque l'air est absolument calme, très sec, que la ligne
d'horizon est unie, omme sur mer ou dans le désert Libyque, der-
rière les grandes pyramides, au miment précis ou le soleil disparait,
l'observateur qui a fixé le disque pendant sa descente aperçoit un
trait lumineux d'une durée infiniment courte et d'un vert éclatant,
c'est-à-dire de la couleur complémentaire du rouge qui vient de
s'éclipser.

Le phénomène est si net qu'il est à portée de tout le monde de
l'observer; mais mon honorable confrère parle d'un rayon vert au
lever du soleil. Les conditions requises ne se trouvent plus réunies :
l'astre étant plus brillant que le ciel,son apparition ne peut donner
lieu à une impression lumineuse de couleur inverse, surtout au
Caire ou la vue est bornée par la mmtagne relativement haute du
Mokattam, le champ d'éclairage est déjà assez vaste lorsque le
disque devient visible pour qu'un contraste violent n'ait pas lieu.

Ce ne peut donc être que par une prédisposition spéciale aux
illusions d'optique, une sorte de daltonisme, que certaines personnes
croient voir le disque émettre une lumière verte à son lever. .

Si donc les Egyptiens n'ont pas représenté le rayon vert avec le
solei) couchant, il est fort improbable qu'ils l'aient reproduit avec
le soleil levant.

3° Gomment expliquer ce bariolage par bandes concentriques
qui n'éveillent guère l'idée d'une représentation du soleil levant.
Alors que l'apparition de l'astre est accompagnée d'un embrasement
du ciel, les anciens auraient-ils peint ce phénomène avec le bleu
comme tonalité dominante, allant même jusqu'à en bannir le rouge.
Si les zones superposées avaient mission de simuler les teintes de la
voûte céleste à l'orient, la série des couleurs du spectre aurait été
observée, soit pour leur palette le bleu, le vert, le jaune et le rouge.
Non seulement cet ordre n'est pas suivi mais il y a des répétitions
et des interversions.

4° Nous venons de voir qu'il n'y a pas imitation de la nature, une
loi religieuse aurait-elle déterminé cette coloration? Une règle
 
Annotationen