DOI Heft:
Heft 1
DOI Artikel:Morgan, Jacques de: Compte rendu sommaire des travaux archéologiques effectués par le Service des Antiquités pendant les années 1896-1897
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12756#0048
BULLETIN DE l'iNSTITUT EGYPTIEN
A Abydos, continuant les fouilles de l'an passé, M. Amelineau a
découvert encore plusieurs sépultures roj'ales dont l'une, qui par
la nature des objets semble être la moins archaïque, renfermait un
cartouche dans lequel M. G. Jequier a lu le nom du premier roi
de la seconde dynastie.
Les sépultures découvertes en 1S95-9G par M. Amelineau con-
tenaient des objets d'un art bien moins avance que la dernière
trouvée, et il résulte de l'examen attentif des mobiliers funéraires
que les souverains qui les construisirent sont antérieurs à Boethos
et par conséquent appartiennent à la première dynastie.
Quant aux noms de ces rois, que nous ne possédons que par leurs
bannières, il n'a pas été possible encore de les identifier avec ceux
des listes royales qui de leur coté ne donnent que les cartouches.
De nouvelles recherches permettront bien certainement un jour,
d'attribuer à chacun de ces rois le rang qu'il occupe réellement
dans l'histoire.
Pendant que M. Amelineau faisait à Abydos ces intéressantes
trouvailles, je parcourais la vallée du Nil en amont et en aval de
la ville d'Osiris; cherchant dans la montagne les vestiges de ces
âges reculés et en compagnie do doux égyptologues de mes amis,
le professeur Wiedemann et M. 0. Jequier, je fouillai un grand
nombre de nécropoles.
Ces recherches m'amenèrent au voisinage de Negadah où, m'étant
installé sous la tente sur le terrain même des travaux, j'entrepris
un examen méticuleux du sol.
Au nord-ouest de celte ville se trouvait un petit tell long de GO
mètres environ et large de 40; cette butte était formée de briques
rougies par le feu et je n'eus pas de peine à me rendre compte que
cette cuisson était due non à la préparation des matériaux mais
bien à un. incendie qui avait consumé un vaste monument.
Sur l'une des faces du tell je découvris une muraille ornée de
contreforts dont le plan très découpé rappelait les stèles de l'Ancien
empire et aussi les monuments les plus anciens de la Chaldée. De
cet examen rapide je conclus que je me trouvais en face d'une
construction remontaut aux premiers temps de l'histoire égyptienne,
et les fouilles furent commencées.
Vingt et une chambres furent mises à jour ; aucune d'elles
A Abydos, continuant les fouilles de l'an passé, M. Amelineau a
découvert encore plusieurs sépultures roj'ales dont l'une, qui par
la nature des objets semble être la moins archaïque, renfermait un
cartouche dans lequel M. G. Jequier a lu le nom du premier roi
de la seconde dynastie.
Les sépultures découvertes en 1S95-9G par M. Amelineau con-
tenaient des objets d'un art bien moins avance que la dernière
trouvée, et il résulte de l'examen attentif des mobiliers funéraires
que les souverains qui les construisirent sont antérieurs à Boethos
et par conséquent appartiennent à la première dynastie.
Quant aux noms de ces rois, que nous ne possédons que par leurs
bannières, il n'a pas été possible encore de les identifier avec ceux
des listes royales qui de leur coté ne donnent que les cartouches.
De nouvelles recherches permettront bien certainement un jour,
d'attribuer à chacun de ces rois le rang qu'il occupe réellement
dans l'histoire.
Pendant que M. Amelineau faisait à Abydos ces intéressantes
trouvailles, je parcourais la vallée du Nil en amont et en aval de
la ville d'Osiris; cherchant dans la montagne les vestiges de ces
âges reculés et en compagnie do doux égyptologues de mes amis,
le professeur Wiedemann et M. 0. Jequier, je fouillai un grand
nombre de nécropoles.
Ces recherches m'amenèrent au voisinage de Negadah où, m'étant
installé sous la tente sur le terrain même des travaux, j'entrepris
un examen méticuleux du sol.
Au nord-ouest de celte ville se trouvait un petit tell long de GO
mètres environ et large de 40; cette butte était formée de briques
rougies par le feu et je n'eus pas de peine à me rendre compte que
cette cuisson était due non à la préparation des matériaux mais
bien à un. incendie qui avait consumé un vaste monument.
Sur l'une des faces du tell je découvris une muraille ornée de
contreforts dont le plan très découpé rappelait les stèles de l'Ancien
empire et aussi les monuments les plus anciens de la Chaldée. De
cet examen rapide je conclus que je me trouvais en face d'une
construction remontaut aux premiers temps de l'histoire égyptienne,
et les fouilles furent commencées.
Vingt et une chambres furent mises à jour ; aucune d'elles