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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 8.1897(1898)

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Heft 1
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Baÿ, ...: Valeur comparative des sons et des couleurs
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https://doi.org/10.11588/diglit.12756#0056
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BULLETIN DE L'INSTITUT ÉGYPTIEN

Le même phénomène exisle pour les couleurs. Si nous prenons
la couleur la plus basse de ton, le rouge, qui représente le son le
plus grave de la gamme spectrale, celle couleur à son extrême
limile cesse d'être perçue par nos sens. Le rouge devient noir. Il
en est do même pour la couleur la plus aiguë, le violet. A son
extrême limite il devient également noir. Ce qui caractérise pour
nos sens l'absence de la lumière — c'est ta limile extrême ou
s'arrête notre perception visuelle. Et, cependant, Tyndall n'a-t-il
pas observé que les rayons obscurs, au delà du rouge, perçus dans
l'air ou dans le vide sur une feuille de platine plàtinisé, donnent, une
image visible? Et dans ces dernières années, les expériences de
Rœntgen n'onl-elles pas démontré un phénomène identique pour les
rayons ultra-violets, capables de traverser les corps opaques, et
de produire les actions chimiques les plus puissantes, en faisant
vibrer, c'est-à-dire en rendant lumineuses les matières fluorescentes,
comme par exemple le sulfure de baryum?

Puis, si nous envisageons la question au point de vue de la phy-
siologie humaine, ne voyons-nous pas, entre nos organes de per-
ception, la vue. pour les couleurs, l'ouïe, pour les sons, la même
analogie; et ne sommes-nous pas obligés de convenir que l'organe
ultime qui perçoit et qui juge tous ces phénomènes en apparence
si dissemblables, est un centre unique, le cerveau.

Je ne puis, sans entrer dans trop de détails, m'étendre sur les
données physiologiques que comporte le sujet. Je me contenterai
d'établir le parallèle qui exisle entre les sept sons et les sept couleurs.

En examinant le spectre solaire tel qu'il existe, nous ne pouvons
complcr que sept couleurs. C'esl-à-dirc qu'entre chaque couleur,
il existe un intervalle mathématique et régulier.

Notre vue perçoit ces intervalles, nous voyons — si je puis
m'exprimer ainsi — une gamme lumineuse. Les sept sons musi-
caux sont également perçus par nous à cause de leurs intervalles
qui permettent à nos sens de ne pas les confondre. Nous recon-
naissons les différents sons, jugeons de leur valeur relative, cl,
la première gamme finie, nous ne pouvons que superposer à cette
gamme une nouvelle, identique à la première; cette gamme c'est
l'unisson. Dans la gamme musicale, la note fondamentale qui est
Yi.d. es! tout à fait arbitraire, car, par la transposition, nous pou-
 
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