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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 8.1897(1898)

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Heft 2
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Legrain, Georges: Étude sur les aqabahs
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https://doi.org/10.11588/diglit.12756#0105
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ETUDE SUR LES ÂQA'BAHS

2o;.

engager la lutte. Mariette. Chabas, Lepsius étaient en tète allé-
guant que de tout temps les silex taillés avaient été d'usage en
Egypte et les preuves qu'ils fournissaient paraissaient bonnes.

El l'autorité des trois mailivs égyplologucs était si grande qu'on
abandonna momentanément les recherches dont les résultats avaient
été si engageants, persuadé qu'on était (pie la roule, à peine frayée
encore, serait sans issue.

Mais là, encore, le temps fil son œuvre, et, depuis quelques
années, la luife s'est rouverte plus vive que jamais. De nouvelles
fouilles, de récenles découvertes ont été faites et les matériaux
qu'elles ont fourni sont d'un intérêt trop grand pour qu'on refuse
à priori de les discuter ou d'en atténuer la valeur.

C'est, tout d'abord. M. Pétrie, qui. à Neggadah, nous signale
une nouvelle race encore inconnue; c'est M. Amélineau qui, à
Abydos, retrouve les vestiges singuliers et inattendus d'une pre-
mière civilisai ion pharaonique: c'est M. de Morgan qui. durant
deux ans, explore les nécropoles de Zawaïdah. de Toukh. de Ne-
gaddah el bien d'autres encore, et qui dans son maitre-livre de
Recherches sur les orif/ines de VÊffyptU, résume, coordonne,
rectifie les données qui s'accumulent el pose les bases définitives
des études nouvelles.

Vous avez entendu, ici-nième. les personnes dont j'ai l'honneur
de vous parler, vous avez écouté aussi le I)r Schweinfurth dont
l'autorité scientifique est indiscutable, et. chacun de ces savants a
pu vous dire, mieux que je ne saurais le faire, les observai ions
qu'il avait recueillies el les déductions scient impies qu'on devait
en tirer. En Europe aussi, la question des origines égyptiennes a
été reprise avec ardeur et il y a quelques jours à peine que
M. Sethe reconnaissait dans les rois inconnus découverts par
M. Amélinau à Abydos, des pharaons de la première dynastie et
que M. Borchardt annonçait que M. de Morgan avait découvert
la tombe du roi Ménès. lui même à Neggadah.

Ainsi donc, la tradition historique recule de quelques pas dans
le passé et nous pouvons dater avec certitude certains silex taillés
d'Egypte en attendant qu'une autre découverte, inespérée encore,
nous permette de dire l'âge de ceux que nous trouvons en Europe.

C'est en coordonnant les observations de chacun, en unissant les
 
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