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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 8.1897(1898)

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Heft 4
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Trékaki, ...: Essai sur l'origine des calculs urinaires en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12756#0169
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ESSAI SUR [/ORIGINE DES CALCULS DR IN A IRES

250

D'autre part, presque tous les éléments que nous venons de
mentionner sont à peu près doublés pendant la crue du Nil ;
autre fait qui mérite qu'on y regarde de près.

Dans le même ordre d'idées, nous voyons qu'un litre d'eau du
Nil, prise pendant le mois de juillet, dépose, au bout de 48 heures,
un gramme de limon : élément important dans l'espèce, comme
nous le verrons tout à l'heure.

Le troisième point qui nous reste à examiner c'est l'eau du Nil.

En ce qui concerne les matériaux qui y sont contenus, nous
trouvons une excellente analyse du professeur Muntz (Mintz, Bul-
letin de l'Institut égyptien, 1889) de l'Institut agronomique de
France. Cet auteur, en effet, ne s'est pas contenté seulement de
doser les éléments de l'eau du Nil qui y sont en dissolution, mais
encore, fait imporlant pour nous, les substances contenues en
suspension dans une certaine quantité donnée d'eau.

Les analj'ses de cet auteur démontrent que l'azote se trouve trois
fois plus en l'état de suspension qu'en l'état de dissolution ; l'acide
phosphorique, dix fois dans le premier cas que dans le second ; la
potasse, cinquante fois plus considérable en l'état de suspension
qu'en l'état de dissolution.

Il ressort donc de ce dernier point, qui porte avec lui plus d'un
enseignement pour la question qui nous occupe ici,que l'eau du Nil
contient non seulement des substances dissoutes dans sa masse,
mais encore et surtout des principes minéraux semblables aux pre-
miers, et qui, ajoutés à ces derniers, font de celle-ci une eau
extrêmement minéralisée.

Tandis que l'eau potable d'un fleuve européen contient de i'à à
15 centigrammes de matières minérales par litre, toutes les analy-
ses de l'eau du Nil, et celles de Muntz en particulier, donnent une
proportion de dix fois plus de minéralisation; il est vrai que cette
grande richesse du fleuve égyptien est due surtout à la potasse qui
n'entre pas par elle-même dans la constitution des calculs urinai-
res. Mais la chaux et la soude ainsi que l'acide phosphorique ne
figurent cependant pas pour une faible part dans notre eau potable.
Néanmoins, ce qui est surtout à considérer ce sont les substances
tenues en suspension, et c'est sur elles que doit surtout porter
notre attention.
 
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