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Blinkenberg, Christian
Le temple de Paphos — København: Hœst, 1924

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https://doi.org/10.11588/diglit.52563#0010
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Nr. 2. Chr. Blinkenberg:

phénomènes naturels personnifiés.1 Plus tard, on a accentué
de préférence ce que contenaient les mythes et les cultes grecs
de souvenirs de cérémonies attachées originairement à l’agri-
culture primitive: on a soupçonné un peu partout des dé-
mons de végétation et des rites de fertilisation, tout en
alléguant une quantité de parallèles instructifs tirés du folk-
lore moderne.
On ne peut mettre en doute la valeur de ces tendances
successives qui ont contribué à faire regarder à des points
de vue variés les traditions antiques. A présent, aucun
savant s’occupant de la religion ancienne ne prendra comme
point de départ de ses études une simple formule, une
seule manière de voir. Les grandes fouilles archéologiques,
la connaissance amplifiée des peuples orientaux et de la
civilisation préhistorique de la Grèce ont commencé à nous
révéler la nature extrêmement compliquée de la religion
et de la mythologie grecques. Sans perdre de vue la tota-
lité, il faut essayer de reconnaître la nature et la véritable
origine des détails dont se compose cette totalité, et pour
arriver à ce but il faut marcher par des voies différentes.
Ce sera une tâche naturelle de l’étude de la religion antique
d’en dégager les éléments qui proviennent de la civilisation
mycénienne. Plusieurs savants ont déjà contribué à la solu-
tion de ce problème, qui demandera encore beaucoup de
recherches. C’est un modeste essai de ce genre que contien-
dront les pages suivantes.
Le temple de Paphos était l’un des sanctuaires les plus
anciens d’Aphrodité et sans doute il en était le plus célèbre.
On comprend bien que les traditions légendaires qui nous
sont parvenues2 n’offrent pas d’information solide sur la
1 Cp. l’exemple cité p. 36 dans la note sous texte.
2 Voir ci-dessous, p. 30.
 
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