Le temple de Paphos.
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jamais, même dans les représentations les plus abrégées.1
Devant le bâtiment, il y avait une cour demicirculaire,
destinée sans doute pour les adorants. Notre fig. 2 fait très
bien voir la grille qui la séparait de l’aire plus grande du
téménos: la porte, à deux battants, est ouverte. On observe
sur la monnaie de faibles traces du dallage de la cour,
plus visibles sur d’autres exemplaires. Les petits objets qu’on
y aperçoit sont difficiles à déterminer; l’un d’eux paraît
être un oiseau semblable à ceux qui sont perchés sur le toit.
Se basant en premier lieu sur les monnaies, Münter
a engagé l’architecte danois G.-F. Hetsch à dessiner une
reconstruction du temple, la seule qu’on ait essayée à ce
que je sache. Nous reproduisons, dans la fig. 5, le joli dessin
qui accompagne le mémoire de Münter. L’artiste a voulu
mettre sous nos yeux un édifice de style oriental antique,
mais sa reconstruction porte surtout le cachet de son propre
temps, du style de l’Empire: on trouverait sans difficulté, dans
les édifices de Copenhague qui datent de cette époque, les
parallèles de plusieurs des détails les plus remarquables
du dessin de Hetsch. Du reste, il n’est pas mon intention
de le critiquer ici. Münter et Hetsch ont eu une conception
juste des gros traits de l’édifice qu'ils étudiaient. La faute
qui saute le plus aux yeux, c’est qu’ils ont rendu comme des
obélisques isolés ce qui représente en réalité les deux antes
des parois de la partie centrale du bâtiment.
Il paraît évident, qu’une construction tellement singulière, à
laquelle on a attaché assez d’importance pour la choisir comme
emblème monétaire, qui a été reproduite communément sur les
bagues et sur les pierres gravées, qui a été imitée fidèlement
1 Je ne connais qu’un exemple où l’objet de culte manque; mais
probablement on ne peut se fier à cet égard sur le dessin publié dans
Visconti, Museo Pio Glement. I, pl. A X.
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jamais, même dans les représentations les plus abrégées.1
Devant le bâtiment, il y avait une cour demicirculaire,
destinée sans doute pour les adorants. Notre fig. 2 fait très
bien voir la grille qui la séparait de l’aire plus grande du
téménos: la porte, à deux battants, est ouverte. On observe
sur la monnaie de faibles traces du dallage de la cour,
plus visibles sur d’autres exemplaires. Les petits objets qu’on
y aperçoit sont difficiles à déterminer; l’un d’eux paraît
être un oiseau semblable à ceux qui sont perchés sur le toit.
Se basant en premier lieu sur les monnaies, Münter
a engagé l’architecte danois G.-F. Hetsch à dessiner une
reconstruction du temple, la seule qu’on ait essayée à ce
que je sache. Nous reproduisons, dans la fig. 5, le joli dessin
qui accompagne le mémoire de Münter. L’artiste a voulu
mettre sous nos yeux un édifice de style oriental antique,
mais sa reconstruction porte surtout le cachet de son propre
temps, du style de l’Empire: on trouverait sans difficulté, dans
les édifices de Copenhague qui datent de cette époque, les
parallèles de plusieurs des détails les plus remarquables
du dessin de Hetsch. Du reste, il n’est pas mon intention
de le critiquer ici. Münter et Hetsch ont eu une conception
juste des gros traits de l’édifice qu'ils étudiaient. La faute
qui saute le plus aux yeux, c’est qu’ils ont rendu comme des
obélisques isolés ce qui représente en réalité les deux antes
des parois de la partie centrale du bâtiment.
Il paraît évident, qu’une construction tellement singulière, à
laquelle on a attaché assez d’importance pour la choisir comme
emblème monétaire, qui a été reproduite communément sur les
bagues et sur les pierres gravées, qui a été imitée fidèlement
1 Je ne connais qu’un exemple où l’objet de culte manque; mais
probablement on ne peut se fier à cet égard sur le dessin publié dans
Visconti, Museo Pio Glement. I, pl. A X.