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Nr. 2. Chr. Blinkenberg:
103, etc. Les inscriptions contenant le nom de Νικοκλέρης
se rapportent au roi-prêtre Nikoklès, mort en 310 av. J.-Chr. ;
cf. G. F. Hill, Catal. Brit. Mus., Cyprus, p. LXIV. Ces rois
ont été des Kinyrades, descendants de Kinyras. Un αρχο'ς
Κιννραδών est mentionné dans l’inscription Le Bas-Wadding-
ton, n° 2798. Les richesses de Kinyras, c’est-à-dire des an-
ciens rois-prêtres de Paphos, sont vantées par Tyrtaios
(ed. Berge4 12, 6: πλοντοίη ôè Μίδεω v.aï Κιννρεω μάλιον)
et par Pindare (Nem. 8, 18: οΰπερ καϊ Κινάραν εβριΰε πλοντω
πόντια εν ποτέ Κνπρω)·, elles passaient en proverbe comme
celles de Midas et de Kroisos, v. Corpus paroemiogr. Graec.
I, p. 316 (cf. Roscher, Lexik. d. Mythol. II, p. 1191). La
prospérité des Kinyrades a pu tirer son origine des mines
de cuivre, dont »l’invention« est attribuée à Kinyras par
une tradition conservée chez Pein.. NH 7, 195 (cf. 34, 2);
d’après Lykophron, v. 484 (cf. scholl.), c’est Agapénor qui
«déterrera le cuivre dans l’île« (χαλκωρνχήΰει). Il faut peut-
être comprendre dans le même sens l’expression proverbiale
τά Κιννρον τάλαντα, malgré l’explication de Makarios (v.
Corpus paroemiogr. Graec. II, p. 214). Nous connaissons
maintenant, par des exemplaires conservés et par les bas-
reliefs égyptiennes, les τάλαντα chypriotes de l’époque my-
cénienne; leur vogue n’aura pas fini avec l’âge du bronze.
Il semble qu’une autre famille, les Ταμιράδαι, ait essayé
de se faire valoir à côté des Kinyrades. On sait très peu
sur ces prêtres et en tout cas ils n’ont pu se maintenir à
la longue; v. HÉSYCH.: Ταμιράδαι· ιερείς τινες εν Κνπρω',
Tacit., Hist. 2, 3: Scientiam artemque haruspicum accitam
et Cilicem Tamiram intulisse, atque ita pactum, ut familiae
utriusque posteri caerimoniis praesiderent; mox, ne honore
nullo regium genus peregrinam stirpem antecelleret, ipsa
Nr. 2. Chr. Blinkenberg:
103, etc. Les inscriptions contenant le nom de Νικοκλέρης
se rapportent au roi-prêtre Nikoklès, mort en 310 av. J.-Chr. ;
cf. G. F. Hill, Catal. Brit. Mus., Cyprus, p. LXIV. Ces rois
ont été des Kinyrades, descendants de Kinyras. Un αρχο'ς
Κιννραδών est mentionné dans l’inscription Le Bas-Wadding-
ton, n° 2798. Les richesses de Kinyras, c’est-à-dire des an-
ciens rois-prêtres de Paphos, sont vantées par Tyrtaios
(ed. Berge4 12, 6: πλοντοίη ôè Μίδεω v.aï Κιννρεω μάλιον)
et par Pindare (Nem. 8, 18: οΰπερ καϊ Κινάραν εβριΰε πλοντω
πόντια εν ποτέ Κνπρω)·, elles passaient en proverbe comme
celles de Midas et de Kroisos, v. Corpus paroemiogr. Graec.
I, p. 316 (cf. Roscher, Lexik. d. Mythol. II, p. 1191). La
prospérité des Kinyrades a pu tirer son origine des mines
de cuivre, dont »l’invention« est attribuée à Kinyras par
une tradition conservée chez Pein.. NH 7, 195 (cf. 34, 2);
d’après Lykophron, v. 484 (cf. scholl.), c’est Agapénor qui
«déterrera le cuivre dans l’île« (χαλκωρνχήΰει). Il faut peut-
être comprendre dans le même sens l’expression proverbiale
τά Κιννρον τάλαντα, malgré l’explication de Makarios (v.
Corpus paroemiogr. Graec. II, p. 214). Nous connaissons
maintenant, par des exemplaires conservés et par les bas-
reliefs égyptiennes, les τάλαντα chypriotes de l’époque my-
cénienne; leur vogue n’aura pas fini avec l’âge du bronze.
Il semble qu’une autre famille, les Ταμιράδαι, ait essayé
de se faire valoir à côté des Kinyrades. On sait très peu
sur ces prêtres et en tout cas ils n’ont pu se maintenir à
la longue; v. HÉSYCH.: Ταμιράδαι· ιερείς τινες εν Κνπρω',
Tacit., Hist. 2, 3: Scientiam artemque haruspicum accitam
et Cilicem Tamiram intulisse, atque ita pactum, ut familiae
utriusque posteri caerimoniis praesiderent; mox, ne honore
nullo regium genus peregrinam stirpem antecelleret, ipsa