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Blinkenberg, Christian
Le temple de Paphos — København: Hœst, 1924

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.52563#0037
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Le temple de Paphos.

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il est roi de l’île de Chypre. Tacite nous fournit, outre le
nom de Kinyras (fama recentior: Hist. 2, 3), celui d’Aërias
(Ann. 3, 62; vêtus memoria: Hist, 2, 3). Enfin, Golgos, épo-
nyme de Golgoi (que plusieurs savants identifient à Palai-
paphos, malgré la distinction observée dans le passage cité
de Pausanias), était venu de Sikyon, v. Steph. Byzant., s. v.
Γολγοί, et d’après Joannès Lydos (v. ci-dessus, p. 23) les
rites du sacerdoce paphien tireraient leur origine de Corinthe.
Tout ce tissu de légendes provient, en dernier ressort, de
l'historiographie locale de Chypre, qui remonte jusqu’à
Hellanikos ou même plus haut. La nature confuse et en
partie contradictoire des traditions s’explique par le nombre
d’auteurs qui se sont occupés, à des époques différentes,
de la composition de Κυπριακά, v. FHG IV, p. 684. Le nom
de Kinyras seul possède quelque réalité ; son culte se main-
tenait dans le sanctuaire où il était enseveli (cf., ci-après, les
notes 3—4). On pourrait alléguer, en faveur de la tradition re-
lative à Agapénor, l’existence, à Paphos, de ce nom d’ailleurs
presque inusité, v. JHSt 1888, p. 236, n° 36: il serait alors
le représentant de l’immigration grecque, Kinyras celui de
l’invasion mycénienne (v. ci-dessus, p. 26). Le nom d’Aërias
est pure fiction et probablement assez tardif.
3. Les rois-prêtres. La qualification de »roi-prêtre« n’est
ni une invention des savants modernes, ni une fiction an-
tique dérivée des légendes sur Kinyras. Les souverains de
Paphos se désignaient eux-mêmes, officiellement, en même
temps comme rois et comme prêtres de la déesse, v. O.
Hoffmann, Die griechischen Dialekte I (1891), p. 57, n° 104:
Τιμοχάριρος βαΰιλήρος τάζ ρανά(ϊ(θ)ας τώ ϊβερήος', η° 105: JO
Πάφω βασιλεύς Νικοκλέεηζ ο ίερενς τας εανάσ(σ)ας, ο βασι-
λ-ηος Τιμάργω Ινις, κατεΰτααε τάι &εωι; cf. ib., nos 101, 102,
 
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