Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (2, Inscriptions ; 1) (Nos. 1 - 281) — Berlin: De Gruyter, 1941

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.52557#0161
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
3Ο5

ACROPOLE DE LINDOS: 88

3O6

une sorte d’apostis, la dénomination de παρεξειρεσία,
évidemment à tort, v. Lindiaka VII p. 38 n. 1. La
partie conservée de l’assise, qui repose sur le bloc con-
servé de II et le dépasse un peu par devant, se compose
de deux blocs juxtaposés, III A (bâbord), presque
entièrement conservé, et III B (tribord), dont toute
la partie saillante fait défaut, et qui d’ailleurs est
aussi très défectueux. Longueur de III A: 1.12. On
voit par le dessin fig. 2 et par la photographie kg. 1
que l’apostis susmentionné est complet par devant
(c’est-à-dire du côté tourné vers l’avant du navire),
abstraction faite de quelques éraflures insignifiantes:
évidemment, toute la partie antérieure du navire était
dépourvue de rameurs. Sur le devant du bloc III B,
d’ailleurs très mutilé, on observe encore, en bas, un
reste du devant de l’apostis (fig. 8). Le croquis fig. 3,
dessiné par Mme Kinch d’après les indications de son
mari, fait voir comment celui-ci se figurait la forme
originelle de la base entière. Dans les détails cette
figure n’est pas exacte.
IV, partie supérieure du navire: un grand bloc est
seul conservé, passant d’un côté de la base à l’autre,
mais brisé en cinq morceaux et incomplet (cf. les !
dessins fig. 2 et 4 et le fac-similé fig. 10). En haut,
tant à bâbord qu’à tribord, il y a un petit listel saillant
(H 0.026). Dans la fig. 4 la place de l’inscription
n° 88 a est indiquée par la lettre a. Sur la face supé-
rieure, qui n’est que sommairement aplanie, il y a,
d’après une notice de Kinch, des traces du scellement
de la statue, mais nous sommes dépourvus d’informa-
tion sur la forme de ces traces (de même, dans AA 1909


P· 571» Kinch dit seulement: Eine Statue krônte im
Altertume das Denkmal). Devant le bloc mentionné
se trouvait originellement un autre, qui faisait partie
de l’avant du navire, et dont la face de bâbord

contenait le commencement de l’inscription, mais rien
n’en paraît conservé; le fragment reproduit dans les
fig. 6-7 semble provenir d’un troisième bloc qui formait
l’extrême avant du navire.


Dans un mémoire particulier1 j’ai essayé de dé-
montrer qu’il faut voir dans le monument lindien,
dédié par les ττλεύσαντεζ εν ταϊς τριημιολίαις, la repré-
sentation d’une triémiolie2, et que ce vocable est un
terme particulier rhodien3 qui équivaut au mot grec
ordinaire ημιολία. C’est le même type de vaisseau que
nous rencontrerons plus loin (n° 169) dans le
haut-relief sculpté dans le flanc du rocher à
côté de l’escalier antique qui conduisait à l’acro-
pole. La représentation la plus connue de ce
genre de navire est fournie par la base de la
célèbre Nike de Samothrake (Lindiaka VII
p. 37-40). Pour l’histoire et les qualités de la
triémiolie, ainsi que pour d’autres questions
relatives au sujet, je renvoie au mémoire cité.
]i 1 Triemiolia, étude sur un type de navire rhodien
(Lindiaka VII, 1938).
2 Kinch, qui avait déjà effleuré cette idée (IIIe rapp.
p. 48), paraît plus tard l’avoir abandonnée, v. mon mé-
moire cité, p. 41.
3 Le même mot se rencontre aussi dans deux papyrus
*-7-se référant à la flotte des rois égyptiens, qui ont dû em-
prunter à Rhodes tant le type de vaisseau que sa désigna-
tion rhodienne, v. U. Wilcken, Urkunden der Ptolemâerzeit
II (1935) n°i5i = Papyr. Lond. I 106 (an 259); P. M.
Meyer dans Klio XV (1917) p. 376 sq. = Preisigke,
Sammelbuch III 6261 (an 159). C’est M. Carsten Hôeg qui a
attiré mon attention sur ces deux documents. Dans deux passa-
ges de la littérature grecque traitant de la flotte de Ptolemaios
II on trouve soit τριημιολία (Lindiaka VII p. 8 n° 11), soit ήμιολία
(op. c. p. 11 n° 20).
 
Annotationen