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Blondel, François
Cours D'Architecture Enseigné Dans L'Academie Royale D'Architecture (Band 1): Ou Sont Expliqvez Les Termes, L'origine & les Principes d'Architecture, & les pratiques des cinq Ordres .. — Paris, 1698 [Cicognara, 434-1]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1565#0016
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§

Toutesois quand je regarde tous les autres biens que Ihomme
a reçus de la Nature 3 s0 particulièrement cet ejj?rit que Dieu tuy
a donne' pour-fibvenir a toutes les necefiitez, de si 'vie : je trou-
ve qu'il ri a point à fi plaindre de si condition , pouvant par
fin in du sine si prévaloir des avantages de la situation des lieux
qu'il habite, & des matériaux qu'il y trouve.
Ce n'esi pas que les hommes profitent également de cette grâce,
& il y a quelquesois de la barbarie dans leurs habitations ausii
bien que dans leurs mœurs. Nous voyons des peuples entiers qui
fi mettent a l'abry, comme les besies sarouches , dans les antres &
dans les rochers i D'autres qui silogent, ainsiqueles Abeilles, dans
le creux des arbres au milieu des Foresis.
Il y en a qui si trouvant dans les Campagnes découvertes n'ont
pu rien imaginer de meilleur pour fi loger, que de souiller la ter-
re comme les Taupes $ les Renards. Et j'ay veu des Sauva-
ges fir les bords de l'Océan du Nort qui n'ontpoint d'autresmai-
fins que les ventres des Baleines que la violence des vagues a sait
échouer a la côte.
le firois trop long fi je voulois ,vous entretenir de toutes les
dissérentes manières de fi loger qui font en usige parmy les Na-
tions i Et je dois me contenter de vous dire que si la necesiité a la
première en fi igné7'Architecture aux hommes y ce bel art riest par-
venu au sipreme degré de magnisicence & de splendeur où nous
le voyons 3 que par tabondance des pays & par la politessè des
nations puissantes.
r En esset nous devons l'origine de l'oArchiteBure a ceux qui s'a-
donnèrent d'abord a cultiver la terre , & c'eft parmi eux que cet
jirt a jette les premières racines de si grandeur. Car ils si vi-
rent en peu de temps obligeZj»par. l'abondance des sruits de leurs ré-
coltes & par la fertilité de leurs moi sions 3 d'agrandir leurs gre-
niers pour la confirvation de leurs grains & d'y joindre mille au-
tres bâtimens rusiiques. heurs samilles même fi grofiiffant avec le
temps , les ensans filogerent dans le voisinage de leurs Pères j &
les parens asiirent leurs maisins auprès de celles de leurs pa-
rens. ; )
C'esi ainsi que non feulement les hameaux {0 les villages, mais
que les bourgs même & la plupart des villes ent commencé & fi
sont agrandies peu a peu. Ceux qui s'établirent prés des rivières
ou de la mer, par où ils pouvoient commodément débiter leurs
 
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