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https://doi.org/10.11588/diglit.1565#0026
Li VR E I.
% cours d;arghïtectu re,
chitecture, nous remettant à diseourir ailleurs de celles qui regardent
la solidité & la commodité des Edifices.
Au reste les bâtimens sont publics ou particuliers. Les publics servent
ou à la Religion ou à laseurcté des Citoyens ou à l'utilité publique, ou
mcsme à la magnificence où auplaisir. Les Temples, les Chapelles, les
Scpulchres & les autres bâtimens de cette nature sont destinez à la'Reli
gion. LesForteresTes, les Battions & les Tours sont pour la seureté pu-
blique. LcsPonts, lés Chemins, les Ports, les Digues, les Moles, les Bains,
les Places, les Palais, les Fontaines, les Aqueducs & mille autres, ser-
ventà la commodité; les Arcs de Triomphe, lesObelisques, les Amphi-
théâtres, les Portiques, lis Thermes, &c. sont consierez à l'ornement,
au plaisir & à la rfiagnifiesnëe. ùc que ncHis atyon$ voiïlu rapporter en
gros, afin de donner à l'abord quelque idée, quoy qu'imparfaite, de
lanobIcû*e,de là grandeur" & ât la dignité de YÀtchiteifcuïé> & des
avantagésque îa République* est petit recevoir*.- - - » «
Chap. ï.
CHAPITRE PREMIER.
De VOrigine & de l'Acctd'tffemént àe l'Architecture.
C'E S T la nccèssité qui la première a enseigné l'Architecture aux
homrhes,que l'usage &la recherche de la edmmodité ont ensuit-
té augmentée peu à peu , & que le luxé &la vasiitè' des Mations
puissantes ont ensin perfectionnée; Gar autrefois1 parrriy lés Anciens,
comme encore à présent chez les peuples lés'moins- civiliseZ, l'bfibâ-
tissoit seulement pour sé mettre à l'abri des vents & de la plitye, êc pour
sé parer des incommoditez du froid & des- ehaleiifs. D'où êst venue
cette infinité d'habitations différentes j qui au rapport dés Auteurs,
estoient autrefois en usage, &qui Ce voyent encore! present dans les
pais ou civilisez ou barbares , dont les habitans ont cherché & cher-
chent tous les jours de le loger à couvert en tant de manières dif-
férentes suivanr la portée de leur eiprit ou de leur caprice, & sélon la
-diversite' des matercaux qu'ils ont eus à mettre en couvre.
Iléstvray que dans cette variété près qu'infinie , la manière de bâtir
des anciens peuples de Grèce j a ptsssé dans l'esprit des premiers Archi-
tectes de cette nation pour la plus ingenieuse, &pour celle qui dans
la (implicite de sa stru&ure s'approchoit au plus prés du naturel, dont
voici la deseription..
Ils faisoietit premièrement porter des poutres sur des troncs d'arbres
plantez debout aux quatre coins d'uriespaeéquarré, & après avoir rem-
pli les entredeux avec des piètres ou du bois ou toute autre matière
j>rdforc à faire corps de ciostûre, ils metroient leurs solives en distanecs
égales sut le travers des poutres t qu'ils recouvroient d'ais ou de car-
reaux pour faire les planchers; sur quoy ils bâtisfoient un toit en dos
cfasnéjélevant un faiste au milieu, où les chevrons estoient attachez,
% cours d;arghïtectu re,
chitecture, nous remettant à diseourir ailleurs de celles qui regardent
la solidité & la commodité des Edifices.
Au reste les bâtimens sont publics ou particuliers. Les publics servent
ou à la Religion ou à laseurcté des Citoyens ou à l'utilité publique, ou
mcsme à la magnificence où auplaisir. Les Temples, les Chapelles, les
Scpulchres & les autres bâtimens de cette nature sont destinez à la'Reli
gion. LesForteresTes, les Battions & les Tours sont pour la seureté pu-
blique. LcsPonts, lés Chemins, les Ports, les Digues, les Moles, les Bains,
les Places, les Palais, les Fontaines, les Aqueducs & mille autres, ser-
ventà la commodité; les Arcs de Triomphe, lesObelisques, les Amphi-
théâtres, les Portiques, lis Thermes, &c. sont consierez à l'ornement,
au plaisir & à la rfiagnifiesnëe. ùc que ncHis atyon$ voiïlu rapporter en
gros, afin de donner à l'abord quelque idée, quoy qu'imparfaite, de
lanobIcû*e,de là grandeur" & ât la dignité de YÀtchiteifcuïé> & des
avantagésque îa République* est petit recevoir*.- - - » «
Chap. ï.
CHAPITRE PREMIER.
De VOrigine & de l'Acctd'tffemént àe l'Architecture.
C'E S T la nccèssité qui la première a enseigné l'Architecture aux
homrhes,que l'usage &la recherche de la edmmodité ont ensuit-
té augmentée peu à peu , & que le luxé &la vasiitè' des Mations
puissantes ont ensin perfectionnée; Gar autrefois1 parrriy lés Anciens,
comme encore à présent chez les peuples lés'moins- civiliseZ, l'bfibâ-
tissoit seulement pour sé mettre à l'abri des vents & de la plitye, êc pour
sé parer des incommoditez du froid & des- ehaleiifs. D'où êst venue
cette infinité d'habitations différentes j qui au rapport dés Auteurs,
estoient autrefois en usage, &qui Ce voyent encore! present dans les
pais ou civilisez ou barbares , dont les habitans ont cherché & cher-
chent tous les jours de le loger à couvert en tant de manières dif-
férentes suivanr la portée de leur eiprit ou de leur caprice, & sélon la
-diversite' des matercaux qu'ils ont eus à mettre en couvre.
Iléstvray que dans cette variété près qu'infinie , la manière de bâtir
des anciens peuples de Grèce j a ptsssé dans l'esprit des premiers Archi-
tectes de cette nation pour la plus ingenieuse, &pour celle qui dans
la (implicite de sa stru&ure s'approchoit au plus prés du naturel, dont
voici la deseription..
Ils faisoietit premièrement porter des poutres sur des troncs d'arbres
plantez debout aux quatre coins d'uriespaeéquarré, & après avoir rem-
pli les entredeux avec des piètres ou du bois ou toute autre matière
j>rdforc à faire corps de ciostûre, ils metroient leurs solives en distanecs
égales sut le travers des poutres t qu'ils recouvroient d'ais ou de car-
reaux pour faire les planchers; sur quoy ils bâtisfoient un toit en dos
cfasnéjélevant un faiste au milieu, où les chevrons estoient attachez,