(45;
Quant au 0 indiquant le mot Suyomip, il serait facile d'en citer de nombreux exemples4. On sait d'ailleurs que chez les Grecs c'était un
usage assez commun que de donner au petit-fils le nom de son grand-père 5.
Enfin la conjonction Si dont je fais suivre le mot (rîrrep est indiquée par la ligne qui, perpendiculaire aux deux jambages du M, forme
avec la ligne brisée qui les unit un A renversé, position que le A a parfois dans les sigles6. Cette construction est d'ailleurs dans l'usage de
la langue, aussi ne citerai-je d'autre autorité épigraphique que deux inscriptions copiées par le comte Vidua dans l'île de Cbio ' :
APTEMI2IA
SHNO*ANOÏ
0YTATHP
rïNHAE
nosEiAinnor
i.
OAHM02
ABP02ÏNHNEHNIA02
TTNAIKAAE
AIIEAAra (sic) TOT 0EOMNIAO2
Il resterait à justifier l'ellipse d'àvâpôç. Je conviens qu'elle est rare, mais il me suffit qu'on en trouve des exemples pour qu'il me soit permis
d'y avoir recours8. On sait d'ailleurs que l'ellipse du mot conjux se rencontre fréquemment dans les inscriptions latines.
L'explication que je donne du monument qui nous occupe, se trouve appuyée par la conjecture de M. Boeckh sur l'inscription y4^ de
son recueil, et confirmée par cette inscription du colosse de Memnon ° :
rAIOCIOÏAIOCAIONYCIOC
APX1AIKACTHC0F.SJNOC
APXIAIKACTOÏTOCKAI
IIATHPHKOrCAMEMNO
NOCiiPACnPSU'HC
Caius Julius Dionysius archidicaste, fils et père de Théon archidicaste,
j'ai entendu Memnon à la première heure.
On voit dans cette inscription que le père et le fils de Dionysius portaient tous deux le nom de Théon, comme le père et le fils
d'Eumolpé portaient celui d'Atimétus.
Disons encore que le nom de Sozoméné n'a rien qui doive surprendre. On trouve dans l'antiquité beaucoup de participes employés comme
noms propres. M. Boissonade en cite de nombreux exemples dans sa dissertation épigraphique10.
4 Corsini ISfolœ Grœcorum, p. 28; Placentinus, op. cit., p. 84 sq. et 122.
s Harless, de Nominibus Grœcorum, p. 33. Il cite un passage de Démosthène
contra Macartatttm, p. ïo39, qui ne laisse aucun doute à cet égard. Voyez aussi
Platon, Lâchés, p. i,vol. I, p. 25i, 1. 10, éd. Bekker. ti(j.îv eî<jîv uUï< &{ir&LÎ, Isi [aèv
TOÛ^E , 1C0CTÏTTOU lyjùt b/'.il.V. 0OU3WO tOïlÇ , iy.0Ç $Z OU S$t , 17«7:7rwOV TE Xa'l OUTO; OV0[X E£El
TOÙgioû 7TKTpoV ApiaT£Î<?nv yàp aÙTOv xaXoûfiEv.
6 Comme dans la sigle f*7, 5o, résultant de la combinaison d'un n avec un a.
V oy .Placentinus, op. cit., p. i35.
7 Inscriptiones anliquœ a Comité Caroto Vidua in Turcico itinere coiiectee.
Paris , 1826. 8°. Tab. xl , 3 et 1.
8 Voyez Schaefer sur les Ellipses de Lambert Bos, p. 21, et M. Boissonade
sur les Héroïquesde Philostrate, p. 307.
9 N° XXVIII, p. 38, du mémoire de M. Letronne sur les inscriptions du
colosse de Memnon; dans les Transactions of the Royal Society of littérature of
London , t. II.
10 A la suite des lettres d'Holstenius, p. 434.
\AIAIONAYPHAION
OYHPONKAI2APA
OIEAAHNE2EYXAPI
5TOYNTE2TOI20EOI2
5. KAlAITOYMEIMOITAArAOA
TnOlKAEISHrHlAMENO .
KAITAANAAnMATAnAPA5XON
T02TIBKA2AIOIAAKAIAIA
NOYTOYAPXIEPEXISAY
10. TflNAlABlOYKAlEAAAAAP
XOYArOTOYKOlNOYTON
AXAinNANE2TH5AN
Cette inscription est gravée sur un piédestal en marbre blanc à moitié enfoui, qui se trouve près d'une fontaine à Messène. Comme
Fourmont prétendait l'avoir copiée à Sparte, in area theatri, elle a été attribuée à cette ville par tous ceux qui l'ont reproduite d'après
lui1. M. Boeckh, qui l'a insérée dans son recueil sous le n° i3i8, affirme, sur le témoignage de Mustoxidès et de Fauvel2, qu'elle appartient
à Messène. La copie que l'on en donne ici, et qui a été prise sur les lieux par M. Lenormant, ne laisse plus aucun doute à cet égard.
Cette copie comparée au texte adopté par M. Boeckh, ne contient d'autre variante que l'absence du trait qui, à la fin de la ligne 6,
indique la place de lu terminant le mot drrirrtiGa\j.ii<i\>, et celle de l'un des deux traits qui, à la première ligne, ont été pris par
M. Osann pour les restes effacés d'un M, par M. Fauvel pour les lignes parallèles d'un P, mais qui ne peuvent être que les deux lignes
convergentes d'un A.
' Sainte-Croix Gouv. fédérât, de la Grèce, p. 462,n° 2.; Angelo Mai, ad Front., t. I, p. xevi; Osann, Auctar. Lex. Gr.,p. 60, et Syllog. II, 10, p. 258.
a P. 646 et 922.
Quant au 0 indiquant le mot Suyomip, il serait facile d'en citer de nombreux exemples4. On sait d'ailleurs que chez les Grecs c'était un
usage assez commun que de donner au petit-fils le nom de son grand-père 5.
Enfin la conjonction Si dont je fais suivre le mot (rîrrep est indiquée par la ligne qui, perpendiculaire aux deux jambages du M, forme
avec la ligne brisée qui les unit un A renversé, position que le A a parfois dans les sigles6. Cette construction est d'ailleurs dans l'usage de
la langue, aussi ne citerai-je d'autre autorité épigraphique que deux inscriptions copiées par le comte Vidua dans l'île de Cbio ' :
APTEMI2IA
SHNO*ANOÏ
0YTATHP
rïNHAE
nosEiAinnor
i.
OAHM02
ABP02ÏNHNEHNIA02
TTNAIKAAE
AIIEAAra (sic) TOT 0EOMNIAO2
Il resterait à justifier l'ellipse d'àvâpôç. Je conviens qu'elle est rare, mais il me suffit qu'on en trouve des exemples pour qu'il me soit permis
d'y avoir recours8. On sait d'ailleurs que l'ellipse du mot conjux se rencontre fréquemment dans les inscriptions latines.
L'explication que je donne du monument qui nous occupe, se trouve appuyée par la conjecture de M. Boeckh sur l'inscription y4^ de
son recueil, et confirmée par cette inscription du colosse de Memnon ° :
rAIOCIOÏAIOCAIONYCIOC
APX1AIKACTHC0F.SJNOC
APXIAIKACTOÏTOCKAI
IIATHPHKOrCAMEMNO
NOCiiPACnPSU'HC
Caius Julius Dionysius archidicaste, fils et père de Théon archidicaste,
j'ai entendu Memnon à la première heure.
On voit dans cette inscription que le père et le fils de Dionysius portaient tous deux le nom de Théon, comme le père et le fils
d'Eumolpé portaient celui d'Atimétus.
Disons encore que le nom de Sozoméné n'a rien qui doive surprendre. On trouve dans l'antiquité beaucoup de participes employés comme
noms propres. M. Boissonade en cite de nombreux exemples dans sa dissertation épigraphique10.
4 Corsini ISfolœ Grœcorum, p. 28; Placentinus, op. cit., p. 84 sq. et 122.
s Harless, de Nominibus Grœcorum, p. 33. Il cite un passage de Démosthène
contra Macartatttm, p. ïo39, qui ne laisse aucun doute à cet égard. Voyez aussi
Platon, Lâchés, p. i,vol. I, p. 25i, 1. 10, éd. Bekker. ti(j.îv eî<jîv uUï< &{ir&LÎ, Isi [aèv
TOÛ^E , 1C0CTÏTTOU lyjùt b/'.il.V. 0OU3WO tOïlÇ , iy.0Ç $Z OU S$t , 17«7:7rwOV TE Xa'l OUTO; OV0[X E£El
TOÙgioû 7TKTpoV ApiaT£Î<?nv yàp aÙTOv xaXoûfiEv.
6 Comme dans la sigle f*7, 5o, résultant de la combinaison d'un n avec un a.
V oy .Placentinus, op. cit., p. i35.
7 Inscriptiones anliquœ a Comité Caroto Vidua in Turcico itinere coiiectee.
Paris , 1826. 8°. Tab. xl , 3 et 1.
8 Voyez Schaefer sur les Ellipses de Lambert Bos, p. 21, et M. Boissonade
sur les Héroïquesde Philostrate, p. 307.
9 N° XXVIII, p. 38, du mémoire de M. Letronne sur les inscriptions du
colosse de Memnon; dans les Transactions of the Royal Society of littérature of
London , t. II.
10 A la suite des lettres d'Holstenius, p. 434.
\AIAIONAYPHAION
OYHPONKAI2APA
OIEAAHNE2EYXAPI
5TOYNTE2TOI20EOI2
5. KAlAITOYMEIMOITAArAOA
TnOlKAEISHrHlAMENO .
KAITAANAAnMATAnAPA5XON
T02TIBKA2AIOIAAKAIAIA
NOYTOYAPXIEPEXISAY
10. TflNAlABlOYKAlEAAAAAP
XOYArOTOYKOlNOYTON
AXAinNANE2TH5AN
Cette inscription est gravée sur un piédestal en marbre blanc à moitié enfoui, qui se trouve près d'une fontaine à Messène. Comme
Fourmont prétendait l'avoir copiée à Sparte, in area theatri, elle a été attribuée à cette ville par tous ceux qui l'ont reproduite d'après
lui1. M. Boeckh, qui l'a insérée dans son recueil sous le n° i3i8, affirme, sur le témoignage de Mustoxidès et de Fauvel2, qu'elle appartient
à Messène. La copie que l'on en donne ici, et qui a été prise sur les lieux par M. Lenormant, ne laisse plus aucun doute à cet égard.
Cette copie comparée au texte adopté par M. Boeckh, ne contient d'autre variante que l'absence du trait qui, à la fin de la ligne 6,
indique la place de lu terminant le mot drrirrtiGa\j.ii<i\>, et celle de l'un des deux traits qui, à la première ligne, ont été pris par
M. Osann pour les restes effacés d'un M, par M. Fauvel pour les lignes parallèles d'un P, mais qui ne peuvent être que les deux lignes
convergentes d'un A.
' Sainte-Croix Gouv. fédérât, de la Grèce, p. 462,n° 2.; Angelo Mai, ad Front., t. I, p. xevi; Osann, Auctar. Lex. Gr.,p. 60, et Syllog. II, 10, p. 258.
a P. 646 et 922.