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RAPPORT
SUR LE CHATEAU DE SAINT-ULRICH.
Messieurs, conformément à votre désir, j’ai visité le châ-
teau de Saint-Ulrich, un des trois châteaux situés au-dessus
de Ribeauvillé.
Son étendue est petite, si on le compare à son voisin le
Hoh-Kœnigsbourg; on n’y remarque aucun des moyens
stratégiques déployés chez ce dernier, ni les modifications
successives apportées à ses défenses par l’art de la guerre,
surtout depuis l’emploi de l’artillerie. Par contre, il conserve
les traces d’une habitation luxueuse que l’on chercherait en
vain dans la plupart de nos châteaux d’Alsace. A l’heure
qu’il est, toutes les différentes parties qui le constituent,
présentent un amoncellement de ruines qui encombrent
les soubassements et confondent tous les accès. Les murs
principaux seuls sont debout, quelques-uns assez bien con-
servés, la plupart effondrés; il est facile de reconnaître à
l’aspect de ces ruines les causes générales qui ont concouru
à la dévastation de la plupart de nos châteaux d’Alsace ; un
système de destruction prémédité, l’abandon prolongé et
enfin l’incurie ou le vandalisme qui les a exploités comme
des carrières pour les usages les plus vulgaires.
Cependant, malgré ces ravages, il est facile d’y reconnaître
encore les dispositions principales.
Toute cette construction est élevée en amphithéâtre sur
le versant oriental d’un monticule dominant le fond de la
vallée et se rattachant à la chaîne de droite, un peu au-des-
sous et en arrière du château de Giersberg.
RAPPORT
SUR LE CHATEAU DE SAINT-ULRICH.
Messieurs, conformément à votre désir, j’ai visité le châ-
teau de Saint-Ulrich, un des trois châteaux situés au-dessus
de Ribeauvillé.
Son étendue est petite, si on le compare à son voisin le
Hoh-Kœnigsbourg; on n’y remarque aucun des moyens
stratégiques déployés chez ce dernier, ni les modifications
successives apportées à ses défenses par l’art de la guerre,
surtout depuis l’emploi de l’artillerie. Par contre, il conserve
les traces d’une habitation luxueuse que l’on chercherait en
vain dans la plupart de nos châteaux d’Alsace. A l’heure
qu’il est, toutes les différentes parties qui le constituent,
présentent un amoncellement de ruines qui encombrent
les soubassements et confondent tous les accès. Les murs
principaux seuls sont debout, quelques-uns assez bien con-
servés, la plupart effondrés; il est facile de reconnaître à
l’aspect de ces ruines les causes générales qui ont concouru
à la dévastation de la plupart de nos châteaux d’Alsace ; un
système de destruction prémédité, l’abandon prolongé et
enfin l’incurie ou le vandalisme qui les a exploités comme
des carrières pour les usages les plus vulgaires.
Cependant, malgré ces ravages, il est facile d’y reconnaître
encore les dispositions principales.
Toute cette construction est élevée en amphithéâtre sur
le versant oriental d’un monticule dominant le fond de la
vallée et se rattachant à la chaîne de droite, un peu au-des-
sous et en arrière du château de Giersberg.