Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 8.1871(1872)

DOI issue:
[Mémoires]
DOI article:
Spach, Louis Adolphe: Prise de Rheinfelden par le chevalier Jeand de Rechberg (1448): (correspondance à ce sujet entre le Magistrat de Strasbourg et celui de Bâle)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.21580#0123
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
71

les habitants de Rheinfelden en possession de leurs biens-fonds, de leurs
maisons, de leurs prés, de leurs arpents, rentes, revenus, créances, etc.,
etc., et que les capitaines, établis (temporairement) en ce lieu, l’évacue-
raient pacifiquement en emportant leur avoir (personnel); et qu’il ne serait
plus question de contribution de guerre d’aucune sorte. Or, ils n’ont
point tenu parole, et après la convention conclue ils ont encore commis
dans la ville de Rheinfelden des dégâts et dommages considérables et in-
convenants, au point de défoncer les poêles dans les maisons, de briser les
fenêtres, les serrures des portes, grandes et petites, les portes de fer et
les grilles; ils ont enlevé, après le pacte, à plusieurs prêtres leurs biens
dans la ville, ont prescrit de nouvelles contributions de guerre, enlevé,
contrairement à l’exhortation et à la réclamation de nos avoués, toute es-
pèce de lettres-privilèges, d’obligations, d’urbaires, et de pièces apparte-
nant à nous, à la ville, aux bourgeois, aux ecclésiastiques et aux laïques.
Et en agissant ainsi, ils ont contrevenu à leur signature formelle, donnée
à l’occasion de ladite guerre; ils l’ont, disons-nous, violemment enfreinte,
en attaquant des marchands, des pèlerins, des passants sur les routes;
ils se sont permis de prendre leur avoir à des ecclésiastiques et à des
laïques, nos sujets, et de les taxer. De plus, ils ont laissé piller les
sujets de plusieurs princes de notre confédération et de quelques villes
d’Empire; ils les ont détenus chez eux contrairement à nos intérêts;
exhortés par nous, à raison de ces faits, à faire amende honorable, ils ont
accueilli dédaigneusement toute remontrance, méprisé les obligations
souscrites par eux, et se sont permis à ce sujet des paroles malsonnantes.
De plus, ils ont, à l’aide de leur garnison de Rheinfelden et de quelques
autres, dressé des embûches nocturnes (bey nacht und nebel) à notre
conseiller et serviteur Pilgreim (Peregrinus) de Hensdorf, de manière à
lui enlever son château, ses biens et sa liberté. Et de toutes ces choses,
preuves seront fournies, bien contrairement à notre désir, car nous au-
rions certes préféré les voir en repos et être dispensé de prendre notre
recours contre eux.

«Nous vous faisons savoir ces choses, pour le cas où vous les apprendriez
ou les auriez déjà apprises avec variantes, de façon à vous renseigner
exactement et vous convaincre que, en vertu de notre qualité de père de
nos sujets, nous sommes obligé d’agir ainsi, par convenance, justice et
amour du droit, afin que des actes si désastreux soient punis, et que la
paix et le repos soient maintenus à l’avenir d’autant mieux dans nos pays.

«Donné à Tiessenhofen, la veille de Saint-Pierre et Saint-Paul 1449.))

La même déclaration des conseillers du duc d’Autriche se trouve répé-
 
Annotationen