DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Widła, Tadeusz: L' expertise des signatures artistiques
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18896#0027
de la comparaison des graphismes ont decouvert que les signatures aussi avaient etc truquees
par une meme personne. Cest p.ex. le placement des points du commencement et de la ter-
minaison de tracę (1), le modelage des adjustations initiales (2) et finales (3), les liaisons entre
les lettres (4), la construction du chiffre „9" (5) etc. qui le demontrent. On remarque tout de
suitę la topographie analoque — le placement de la date en face du nom (6). Dans les signa-
tures originales de Wojciech et .lerzy Kossak la date est placee sous 1'adjustation finale ou
menie en dehors d'elle. Ici les dates sont placees sous le milieu du nom. Aussi, dans ces signa-
tures on rencontre le tremor et les retouches (7).
*
* *
Le graphisme des „enonces ecrits" sur les tableaux est d'habitude different de celui ren-
contre sur les documer.ts classiques c.-a-d. des notes, lettres etc. II faut en chercher la cause
dans Finfluence des materiaux d'ecriture (pinceau, couleur, fond etc.) ainsi que dans la position
de la main quand on est en train d'ecrire quelqae chose sur des documents. Ce phenomene est
bien connu des experts en documents. Osborn disait que les materiaux d'ecriture influent gra-
vement le graphisme, Locard, en connaissant lui aussi ce phenomene niait cette influence et
il fallait attendre les resultats des recherehes de Mathyer qui ont mis definitivement fin a ces
doutes en montrant que bien que cette influence puisse etre aperęue, elle ne peut perturber
ni la demarche de l'examen ni son resultat a condition que 1'analyse soit menee par un bon
expert12. Cependant, dans le cas de textes ecrits sur les tableaux le probleme est un peu dif-
ferent. Ce fait est cause par le caractere different des materiaux d'ecriturc13, et, de plus, les
influences de ces materiaux se cumulent, ce qui est visible sur le produit finał graphique. Les
difficultes d'ecrire avec les pinceaux different suivant la taille de la pointę, la matiere dont
elle est faite (soie, crin, matiere artificielle) et la touche. Avec les pinceaux ronds, avec une
j>ointe ovale, on a des difficultes en ecrivant les boucles dont les lettres se composent. Les prin-
ceaux plats font des terminaisons de lignes effilochees et exigent une pression assez forte afin
d'obtenir une tracę a peu pres egale. On peut bien preciser les details des lettres quand il s'agit
dc pinceaux ronds, avec une pointę aigue. Les pinceaux mous laissent la tracę liquide de la
touche. Les pinceaux rigides donnent des effets contraires, mais on peut retrouver cette liqui-
dite en ecrivant avec un pinceau dont la pointę est plus longue et en utilisant une couleur diluee.
La tenue du pinceau au bout du manche provoque les mouvements gauches de la main, visibles
dans 1'ecriture. Quand a 1'utilisation des pinceaux plats, on obtient les meilleurs effets en les
tenant au dessus du milieu du manche. Quand la surface du fond est inegale, le texte peint,
comme on a observe, contrairement a 1'intention de 1'auteur, perd sa continuite d'une faęon
que 1'on ne rencontre dans une ecriture normale. On peut la dćchiffrer seulement a 1'aide de
la lumiere sous un angle convenable. II n'est pas pcssible d'examiner dans ce cas-la la structure
des signes, apprecier la pression et son rythme ainsi que son impulsion (le nombre de signes
graphiques c.-a-d. lettres, syllabes etc. ecrits d'un trait de la main sans enlevement du materiel
d'ecriture). Les fonds lisses permettent une touche rapide, aisee. La diminution du tempo de
tracę et les obstacles du „modelage des details" sont les resultats des couleurs mai sechees
sur lesquelles le peintre ecrit. Egalement une tension trop lachę de la toile montee sur un cadrc
est la cause d'un texte peu sur, maladroit, et parfois retouche (il s'agit seulement d'un texte
ecrit avec le pinceau raide). On admet que c'est la consistance de la couleur qui influe le plus
sur les differences de l'ecriture sur les tableaux. Elle depend du genre et de la specificite des
12. J. Mathyer: ''Influence <1<* rinstriiniont utUisć sur lłecritiiro et les signatures", Revuv Internationale de Criminoloeie et
de Police Technląue, XXI, 1, 1967, pp. 67-79.
13. Cf. p. ex.: M. Doerner, Materiały malarskie i ich zaslosoivanie. Warszawa, 1975,pp. 101-112; J. Wnjeński, Technika liter-
nictwa. Warszawa, 1974, pp. 135 et 141; et d'autres ponr Finfluence de peinture sur le graphisme.
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par une meme personne. Cest p.ex. le placement des points du commencement et de la ter-
minaison de tracę (1), le modelage des adjustations initiales (2) et finales (3), les liaisons entre
les lettres (4), la construction du chiffre „9" (5) etc. qui le demontrent. On remarque tout de
suitę la topographie analoque — le placement de la date en face du nom (6). Dans les signa-
tures originales de Wojciech et .lerzy Kossak la date est placee sous 1'adjustation finale ou
menie en dehors d'elle. Ici les dates sont placees sous le milieu du nom. Aussi, dans ces signa-
tures on rencontre le tremor et les retouches (7).
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Le graphisme des „enonces ecrits" sur les tableaux est d'habitude different de celui ren-
contre sur les documer.ts classiques c.-a-d. des notes, lettres etc. II faut en chercher la cause
dans Finfluence des materiaux d'ecriture (pinceau, couleur, fond etc.) ainsi que dans la position
de la main quand on est en train d'ecrire quelqae chose sur des documents. Ce phenomene est
bien connu des experts en documents. Osborn disait que les materiaux d'ecriture influent gra-
vement le graphisme, Locard, en connaissant lui aussi ce phenomene niait cette influence et
il fallait attendre les resultats des recherehes de Mathyer qui ont mis definitivement fin a ces
doutes en montrant que bien que cette influence puisse etre aperęue, elle ne peut perturber
ni la demarche de l'examen ni son resultat a condition que 1'analyse soit menee par un bon
expert12. Cependant, dans le cas de textes ecrits sur les tableaux le probleme est un peu dif-
ferent. Ce fait est cause par le caractere different des materiaux d'ecriturc13, et, de plus, les
influences de ces materiaux se cumulent, ce qui est visible sur le produit finał graphique. Les
difficultes d'ecrire avec les pinceaux different suivant la taille de la pointę, la matiere dont
elle est faite (soie, crin, matiere artificielle) et la touche. Avec les pinceaux ronds, avec une
j>ointe ovale, on a des difficultes en ecrivant les boucles dont les lettres se composent. Les prin-
ceaux plats font des terminaisons de lignes effilochees et exigent une pression assez forte afin
d'obtenir une tracę a peu pres egale. On peut bien preciser les details des lettres quand il s'agit
dc pinceaux ronds, avec une pointę aigue. Les pinceaux mous laissent la tracę liquide de la
touche. Les pinceaux rigides donnent des effets contraires, mais on peut retrouver cette liqui-
dite en ecrivant avec un pinceau dont la pointę est plus longue et en utilisant une couleur diluee.
La tenue du pinceau au bout du manche provoque les mouvements gauches de la main, visibles
dans 1'ecriture. Quand a 1'utilisation des pinceaux plats, on obtient les meilleurs effets en les
tenant au dessus du milieu du manche. Quand la surface du fond est inegale, le texte peint,
comme on a observe, contrairement a 1'intention de 1'auteur, perd sa continuite d'une faęon
que 1'on ne rencontre dans une ecriture normale. On peut la dćchiffrer seulement a 1'aide de
la lumiere sous un angle convenable. II n'est pas pcssible d'examiner dans ce cas-la la structure
des signes, apprecier la pression et son rythme ainsi que son impulsion (le nombre de signes
graphiques c.-a-d. lettres, syllabes etc. ecrits d'un trait de la main sans enlevement du materiel
d'ecriture). Les fonds lisses permettent une touche rapide, aisee. La diminution du tempo de
tracę et les obstacles du „modelage des details" sont les resultats des couleurs mai sechees
sur lesquelles le peintre ecrit. Egalement une tension trop lachę de la toile montee sur un cadrc
est la cause d'un texte peu sur, maladroit, et parfois retouche (il s'agit seulement d'un texte
ecrit avec le pinceau raide). On admet que c'est la consistance de la couleur qui influe le plus
sur les differences de l'ecriture sur les tableaux. Elle depend du genre et de la specificite des
12. J. Mathyer: ''Influence <1<* rinstriiniont utUisć sur lłecritiiro et les signatures", Revuv Internationale de Criminoloeie et
de Police Technląue, XXI, 1, 1967, pp. 67-79.
13. Cf. p. ex.: M. Doerner, Materiały malarskie i ich zaslosoivanie. Warszawa, 1975,pp. 101-112; J. Wnjeński, Technika liter-
nictwa. Warszawa, 1974, pp. 135 et 141; et d'autres ponr Finfluence de peinture sur le graphisme.
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