DOI Heft:
Nr. 2-3
DOI Artikel:Jakimowicz, Irena; Brandel, Konstanty [Ill.]: L' abîme, l'espace et le temps dans l'œuvre de Konstanty Brandel
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18896#0037
3. Fleurs, illustration au Genie imaginaire de L. Z. Zaleski, 1932, grayure sur bois, Gr. W. 3675
graphicpie de Brandel, remarquee recemment de plus en plus souvent, trouvait sa place non seule-
ment dans la representation artistique des annees 1900, dont pourtant elle herita beaucoup du
vocabulaire conceptuel et iconographicjue, mais aussi dans des expositions consacrees aussi bien
a Fexpressionnisme qu'au courant romantiąue dans 1'art polonais. Et partout elle etait a sa
place.
L'immense erudition de Brandel fut toujours connue, bien qu'on ne se soit peut-etre jamais
rendu compte de son etendue et surtout des voies de penetration dans l'oeuvre elle-meme outre
l'evidence de differentes trames thematiąues, liees soit a 1'histoire, principalement a histoire
de la culture, soit a la litterature. Mais, et cela n'etait pas trop evident, car—comme partout —
Brandel evitait la litteralite, il aimait effacer le sources reelles de ses travaux, soulignait „la
nonrealite" de sa creation, le manąue d'interet dans 1'imitation ordinaire du monde reel5.
En parlant de trames litteraircs, il convient de remarąuer, que menie face a 1'illustration de
livres, Brandel sut conserver une distance par rapport au texte. Seulement dans deux cas — dans
ses dessins executes pendant sa jeunesse pour illustrer le Briihl de Józef Ignacy Kraszewski et
dans ceux plus tardifs de 1932 destines au roman de P. Bouchardon, Uhomme auxoreilles percees
Brandel se soumit passivement au sujet. Mais ces dessins ne portent aucun des signes de son
individualite et n'eveillent pas d'interet particulier. On pcut ajouter en passant qu'cn principe
ces travaux d'ailleurs generalement rares pour lesquels Fartiste ne trouva pas d'autre dimension
en dehors de celle purement objective, se situent en marge de sa creation. Cela concerne surtout
la plus grandę partie de ses portraits graves qu'il executa le plus souvent pour des raisons occa-
sionnelles, sans prendre la distance convenable par rapport au modele.
Dans la plupart des onze livres illustres par Brandel ou ornes d'un frontispice, le lien de 1'image
avec le texte est plutót flou, ce qui temoigne de la liberation de 1'artiste face a une trop forte
pressions du modele litteraire. Quatre livres decores de gravures sur bois—L'empreinte d'E.Estau-
nie, Ariel d' A.Maurois et O rzeczach błahych i wiecznych (Sur les cboses futiles et eternelles)
5. W. Leitgeber, op. cii. p. 29.
29'
graphicpie de Brandel, remarquee recemment de plus en plus souvent, trouvait sa place non seule-
ment dans la representation artistique des annees 1900, dont pourtant elle herita beaucoup du
vocabulaire conceptuel et iconographicjue, mais aussi dans des expositions consacrees aussi bien
a Fexpressionnisme qu'au courant romantiąue dans 1'art polonais. Et partout elle etait a sa
place.
L'immense erudition de Brandel fut toujours connue, bien qu'on ne se soit peut-etre jamais
rendu compte de son etendue et surtout des voies de penetration dans l'oeuvre elle-meme outre
l'evidence de differentes trames thematiąues, liees soit a 1'histoire, principalement a histoire
de la culture, soit a la litterature. Mais, et cela n'etait pas trop evident, car—comme partout —
Brandel evitait la litteralite, il aimait effacer le sources reelles de ses travaux, soulignait „la
nonrealite" de sa creation, le manąue d'interet dans 1'imitation ordinaire du monde reel5.
En parlant de trames litteraircs, il convient de remarąuer, que menie face a 1'illustration de
livres, Brandel sut conserver une distance par rapport au texte. Seulement dans deux cas — dans
ses dessins executes pendant sa jeunesse pour illustrer le Briihl de Józef Ignacy Kraszewski et
dans ceux plus tardifs de 1932 destines au roman de P. Bouchardon, Uhomme auxoreilles percees
Brandel se soumit passivement au sujet. Mais ces dessins ne portent aucun des signes de son
individualite et n'eveillent pas d'interet particulier. On pcut ajouter en passant qu'cn principe
ces travaux d'ailleurs generalement rares pour lesquels Fartiste ne trouva pas d'autre dimension
en dehors de celle purement objective, se situent en marge de sa creation. Cela concerne surtout
la plus grandę partie de ses portraits graves qu'il executa le plus souvent pour des raisons occa-
sionnelles, sans prendre la distance convenable par rapport au modele.
Dans la plupart des onze livres illustres par Brandel ou ornes d'un frontispice, le lien de 1'image
avec le texte est plutót flou, ce qui temoigne de la liberation de 1'artiste face a une trop forte
pressions du modele litteraire. Quatre livres decores de gravures sur bois—L'empreinte d'E.Estau-
nie, Ariel d' A.Maurois et O rzeczach błahych i wiecznych (Sur les cboses futiles et eternelles)
5. W. Leitgeber, op. cii. p. 29.
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