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Bode, Wilhelm von; Rembrandt <Harmensz van Rijn> [Hrsg.]; Marguillier, Auguste [ÜbersetzerIn] [Hrsg.]
L' oeuvre complet de Rembrandt: reproduction par l'héliogravure de tous les tableaux du maître accompagnée de leur histoire, de leur description et d'une étude biographique et critique (Band 2) — Paris: Sedelmeyer, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.71586#0013
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III
RENOMMÉE DE REMBRANDT A AMSTERDAM
COMME PORTRAITISTE
(4652-4654)


epuis que la publication du journal de Constantijn Huygens nous a fait
connaître l'estime qu'avaient dès i63o pour le jeune fils du meunier de
Leyde les Hollandais les plus instruits et les plus considérés, le départ
de Rembrandt pour Amsterdam au commencement de l'année i63a
ne nous parait plus si osé, et le grand succès qu'il y obtint aussitôt

comme peintre de portraits et qui lui valait sans conteste, à peine deux
ans plus tard, le renom de premier peintre d'Amsterdam et même de premier
artiste de la Hollande, ne semble plus aussi surprenant. Sur les années qui
suivirent jusqu'à son mariage nous n'avons, il est vrai, aucun document qui
nous renseigne, mais les œuvres de l'artiste parlent ici avec autant de clarté que
des pièces d'archives. En outre, elles abondent à ce moment plus qu'en aucun temps.
Les documents nous manquent aussi pour nous apprendre la façon dont fut
accueilli le grand tableau de la Leçon d'anatomie, dont la commande avait probable-
ment décidé le jeune Rembrandt à venir habiter Amsterdam; mais une vingtaine de
portraits parvenus jusqu'à nous, exécutés par l'artiste la même année d'après des
personnes notables ou riches étrangères à son entourage, sont la meilleure preuve que
cette grande toile avait, sinon fondé, du moins affermi d'une façon éclatante sa
renommée à Amsterdam. Cependant, ces effigies ne représentent nullement tout ce
que l'artiste peignit en fait de portraits. Il n'est pas probable, à la vérité, qu'il
subsiste de cette époque un nombre de toiles supérieur à celui des tableaux
que nous connaissons : les dernières recherches dont Rembrandt a été l'objet, et la
chasse faite à ses peintures par suite des prix élevés qu'elles atteignent, ont été trop
poussées pour qu'il en soit ainsi. Mais, pour concevoir avec justesse à quel point la
quantité réelle des portraits peints alors dépasse le nombre de ceux qui nous sont
parvenus, il faut considérer combien ces tableaux de famille, dans les hôtels de
ville ou les villas où ils étaient conservés, risquaient d'être endommagés par l'incendie,
l'humidité ou la négligence. Nous ne nous tromperons donc guère en regardant le
nombre des portraits disparus comme égal environ à celui des portraits arrivés jusqu'à

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