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INTRODUCTION

V

d'occupation a contribué à sa fondation, puisqu'une colonie mili-
taire y a été installée par les soins du légat P. Munatius Gallus ;
mais, une fois établie, la cité n'a point puisé dans le voisinage de
la légion des forces nouvelles— du moins aucun document ne per-
met de le croire et ce n'est point pour nous une médiocre surprise
de constater sur tous les monuments honorifiques du forum de Tim-
gad, sur toutes les épitaphes de ses cimetières qui nous sont par-
venues, l'absence totale du nom de la légion 11 Ie Auguste. Chose plus
surprenante encore, on n'y a même pas rencontré la mention d'un
de ses vétérans, alors que nous savons, par les listes de soldats de
Lambèse, que Timgad fournissait de nombreuses recrues à l'armée
d'occupation. Il est vrai que les nécropoles de la cité ont été à peine
explorées jusqu'ici; il y a là pourtant, semble-t-il, autre chose qu'un
effet du hasard.

Timgad, malgré son origine, paraît avoir été essentiellement
un établissement civil, par opposition à sa voisine Lambèse, qui
resta toujours et avant tout une ville militaire.

On peut donc la considérer comme un type de ces cités de droit
romain qui se développèrent au Ier et au IIe siècle, dans les différentes
parties de l'Afrique et de la Numidie, sous l'influence de la politique
impériale, et qui étaient destinées, dans la pensée des princes qui
en provoquaient ou en favorisaient l'éclosion, à devenir une pépi-
nière de citoyens romains aptes à remplir les vides de la légion
d'Afrique, en même temps qu'un foyer de civilisation pour le pays
encore à demi sauvage où elles s'élevaient. C'est là, pour l'historien,
l'intérêt capital que présente l'étude de ses ruines.

Le vrai nom de la ville dont les restes portent celui de Timgad
était non Thamugas, mais Thamugadi. Le mot ne s'est pas encore ren-
 
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